Des professeurs s’opposent à l’amélioration des conditions de détention de Ben Uliel
Le doyen de l'université Bar-Ilan a co-signé une lettre demandant un assouplissement des conditions d’emprisonnement de l'assassin israélien d'une famille palestinienne
Plus de 100 membres du corps enseignant de l’Université Bar-Ilan ont condamné une lettre ouverte appelant à l’assouplissement des conditions d’emprisonnement d’un terroriste condamné pour le meurtre de trois membres d’une famille palestinienne lors d’un incendie criminel en 2015.
La lettre avait été signée par cinq députés – dont quatre du Likud – d’éminents rabbins et d’autres personnalités, dont le doyen de Bar-Ilan, Amnon Albeck. En plus de demander le transfert d’Amiram Ben Uliel dans une autre aile, les signataires ont également mis en doute sa condamnation, affirmant qu’elle reposait uniquement sur des aveux obtenus sous la torture.
Ben Uliel purge des peines de prison ferme pour l’attentat meurtrier à la bombe dans le village de Duma, en Cisjordanie.
Il a été condamné en 2020 pour trois chefs d’accusation de meurtre, deux chefs d’accusation de tentative de meurtre, incendie criminel – au cours duquel Riham et Saad Dawabsha ont été tués ainsi que leur fils de 18 mois, Ali Saad – et conspiration en vue de commettre un crime à motivation raciale dans le cadre d’un « acte terroriste ».
La requête est survenue quelques jours après que Tzvi Kostiner, un influent rabbin, eut appelé à la libération de Ben Uliel.
Kostiner est le directeur d’une école religieuse préparatoire à l’armée dans le sud d’Israël. Il a déjà tenu des propos anti-LGBTQ et s’est également prononcé contre les femmes dans l’armée.
« Nous souhaitons exprimer notre ferme opposition et notre choc face à la publication de cette requête », ont écrit les professeurs de Bar-Ilan dans une lettre.
Ils accusent également le gouvernement de « soutenir ou au moins de tolérer les terribles actes de violence commis contre des Arabes innocents en ces jours de violence ».