Des soutiens de Fillon sifflent Estrosi évoquant Marine le Pen et le Vél d’Hiv’
Le président de la région a été hué quand il a dénoncé Marion Maréchal-Le Pen, qui “ne trouve rien à redire à la scandaleuse déclaration de sa tante” sur le Vél' d'Hiv'
Christian Estrosi, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a été sifflé lors du discours qu’il a prononcé avant que François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle, ne prenne la parole lors d’un meeting lundi à Nice.
Le discours d’Estrosi, qui avait reçu le 1er avril Emmanuel Macron, l’un des principaux concurrents de Fillon, a été couvert à plusieurs reprises par des « Fillon, Fillon », clamés par la foule.
Si le président de la région Paca a également été applaudi quand il a parlé de la nécessité de se « rassembler pour assurer l’unité française », il a été hué lorsqu’il a dénoncé la députée FN du Vaucluse, Marion Maréchal-Le Pen, qui « ne trouve rien à redire à la scandaleuse déclaration de sa tante » Marine Le Pen sur le Vél’ d’Hiv’.
Il est toutefois difficile de dire si c’est la personne d’Estrosi qui était sifflée ou les Le Pen et leurs déclarations sur le Vél’ d’Hiv’.
Je veux dénoncer ceux qui à #FillonNice ont sifflé les élus de leur famille, la Shoah et ont eu ces comportements à l'égard des journalistes https://t.co/gktlCexmG5
— Christian Estrosi (@cestrosi) 17 avril 2017
La présidente du Front national avait provoqué une polémique en affirmant à la télévision, le 9 avril, que « je pense que la France n’est pas responsable du Vél’ d’Hiv' », la rafle de plus de 13 000 Juifs dont plus de 4 000 enfants, les 16 et 17 juillet 1942 à Paris.
C'est à partir de la 12e minute de cette vidéo qu'Estrosi est sifflé en évoquant la Shoah https://t.co/o2RTQ9LbiT #FillonNice
— David Perrotin (@davidperrotin) April 17, 2017
« Il nous reste six jours pour gagner. François, si dans cette campagne je n’ai pas fait partie de ces petits courtisans, j’ai conservé ma liberté de parole, comme je l’ai fait depuis 30 ans, pour [Edouard] Balladur, pour Jacques Chirac, pour Nicolas Sarkozy et aujourd’hui pour toi. Cette liberté de parole est toujours au service de l’intérêt général, du rassemblement, de l’unité de notre famille politique et du centre », a également affirmé Estrosi, de nouveau sifflé par le public scandant le nom du candidat, visiblement impatient de l’écouter.
En prenant la parole, Fillon a demandé à la foule d’applaudir le président de la région Paca, ainsi que les autres élus présents, notamment le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti.