Israël en guerre - Jour 476

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Deux réservistes israéliens tués dans l’effondrement d’un bâtiment à Rafah

Le ministre de la Défense a déclaré qu'Israël conservera le contrôle sécuritaire dans la bande de Gaza, et accordera à l'armée toute liberté d'agir - comme elle le fait en Cisjordanie

A droite, le Major (Rés.) Moshiko (Maxim) Rozenwald, 35 ans ; à gauche, le sergent de première classe. (Rés.) Alexander Anosov, tués dans la bande de Gaza le 16 décembre 2024. (Autorisation)
A droite, le Major (Rés.) Moshiko (Maxim) Rozenwald, 35 ans ; à gauche, le sergent de première classe. (Rés.) Alexander Anosov, tués dans la bande de Gaza le 16 décembre 2024. (Autorisation)

Deux soldats ont été tués dans le sud de la bande de Gaza dans la journée de lundi, a annoncé l’armée mardi – alors que le ministre de la Défense Israël Katz faisait savoir qu’Israël conserverait le contrôle sécuritaire dans l’enclave côtière au lendemain de la guerre.

Les soldats qui ont perdu la vie sont le major Moshiko (Maxim) Rozenwald, un réserviste âgé de 35 ans qui était commandant de compagnie dans le 7107e bataillon du Corps du génie de combat et qui était originaire de Modiin, et le sergent de première classe Alexander Anosov, un réserviste du même âge qui servait au poste de commandant de compagnie dans le 7107e bataillon du Corps du génie de combat. Lui aussi était originaire de Modiin.

Selon une première enquête de Tsahal, les deux militaires ont été tués après l’effondrement du bâtiment dans lequel ils se trouvaient, dans le secteur de Rafah. Deux autres soldats ont été modérément blessés dans cet incident.

Le bâtiment s’est apparemment effondré parce qu’il était déjà très endommagé. L’enquête a révélé qu’aucun explosif ou piège du Hamas n’avait été identifié dans la zone.

Par ailleurs, après avoir combattu au Sud-Liban pendant trois mois, la 98e division de Tsahal a été redéployée à Gaza, a annoncé l’armée lundi.

Cette division d’élite qui est composée d’unités de parachutistes et de commandos a terminé ses opérations au Liban mercredi dernier. Elle se prépare maintenant à de futures missions à Gaza.

Des soldats de la 98e division de l armée israélienne en opération dans le sud du Liban, sur une photo diffusée le 15 décembre 2024. (Crédit : Tsahal)

Ce retour dans l’enclave survient plusieurs semaines après la conclusion d’un cessez-le-feu au Liban entre Israël et le groupe terroriste du Hezbollah. Il survient également plus de quatorze mois après le début de la guerre contre le groupe terroriste du Hamas à Gaza, un conflit qui a trouvé son origine dans le pogrom commis par les terroristes dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023.

Mardi également, l’armée a déclaré qu’un tunnel qui avait été utilisé par une cellule du Hamas lors d’une attaque qui a entraîné la mort de trois soldats, au mois d’octobre, et qui a été récemment découvert à Jabalia, dans le nord de Gaza, a été détruit.

Lors de cette attaque commise le 10 octobre, trois soldats de réserve de la 460e brigade ont été tués par une bombe placée en bord de route.

L’armée a précisé que les soldats de la brigade Givati avaient localisé l’ouverture du tunnel où la cellule s’était retranchée, une ouverture reliée à un passage souterrain de 500 mètres de long. Les ingénieurs de combat ont ensuite démoli le tunnel.

L’entrée d’un tunnel du Hamas dans le nord de Gaza, à Jabalia, sur une photo de l’armée israélienne datant du 17 décembre 2024. (Crédit : Armée israélienne)

Mardi, Katz a annoncé qu’Israël conserverait le contrôle sécuritaire de Gaza après la guerre – contredisant ainsi une information qui avait été rapportée antérieurement par une chaîne de télévision.

« Une fois que nous aurons vaincu la puissance militaire du Hamas et le pouvoir en place à Gaza, Israël contrôlera la sécurité à Gaza avec une totale liberté d’action, tout comme c’est le cas aujourd’hui en Judée-Samarie », a-t-il déclaré dans un communiqué, faisant référence à la Cisjordanie.

« Nous n’autoriserons aucune activité terroriste à l’encontre des communautés et des citoyens israéliens depuis Gaza. Nous ne permettrons pas un retour à la réalité d’avant le 7 octobre », a-t-il ajouté.

Des propos tenus alors que la Douzième chaîne avait indiqué qu’il avait dit à un haut-responsable américain, ces derniers jours, qu’Israël « ne veut ni régime militaire ni régime civil pour les résidents » de Gaza.

Le ministre de la Défense Israël Katz à la Knesset, le 16 décembre 2024. (Crédit : Chaim Goldberg FLASH90)

De surcroît, le ministère de la Santé de Gaza, qui est placé sous l’autorité du Hamas, a expliqué mardi en milieu de journée que les frappes israéliennes dans l’enclave avaient tué au moins 14 Palestiniens depuis lundi minuit.

Les secours ont annoncé qu’une frappe qui avait pris pour cible le quartier de Daraj, à Gaza City, avait tué au moins huit personnes d’une même famille, détruisant un bâtiment et endommageant les maisons voisines.

Les sauveteurs ont récupéré les corps sans vie de huit personnes – dont les dépouilles de deux femmes et de quatre enfants sous les décombres, a indiqué le ministère.

Quatre autres personnes ont perdu la vie dans deux bombardements distincts à Gaza City et au sein de la localité de Beit Lahiya, qui se trouve au nord de l’enclave, ont ajouté les services de secours.

L’armée israélienne n’a pas réagi à ces informations.

À Rafah, à proximité de la frontière avec l’Egypte, les chars israéliens sont partis dans la direction d’al-Mawasi, un secteur désigné comme zone humanitaire.

Les tirs nourris des tanks qui entraient dans la zone ont placé des dizaines de familles qui s’y abritaient dans l’obligation de fuir vers le nord, en direction de Khan Younès.

L’armée n’a toutefois pas émis de nouvel ordre d’évacuation en direction des civils dans la zone humanitaire désignée et il n’y a pas eu d’autres indications laissant penser que les troupes puissent pénétrer plus en profondeur dans la région de Mawasi.

Des Palestiniens retournent à l’école Ahmed bin Abdul Aziz de l’UNRWA, qui accueille des personnes déplacées, après une attaque aérienne israélienne dans la ville de Khan Younès, au sud de Gaza. (Crédit : Abed Rahim Khatib)

L’Organisation mondiale de la Santé a indiqué lundi qu’une équipe humanitaire était finalement arrivée dans l’un des seuls hôpitaux encore fonctionnels du nord de la bande de Gaza au cours du week-end pour y livrer du carburant, de la nourriture et des médicaments. Les membres de l’équipe y ont trouvé des conditions « épouvantables », a noté l’OMS.

Le chef de l’instance internationale, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a écrit dans un post publié sur X qu’après de multiples tentatives, l’agence des Nations unies et ses partenaires avaient enfin atteint l’hôpital Kamal Adwan à Beit Lahiya « il y a deux jours, au beau milieu des hostilités et des explosions qui se produisaient à proximité de l’hôpital ».

L’équipe, a-t-il noté, a livré 5 000 litres de carburant, de la nourriture et des médicaments. Elle a aussi transféré trois patients et leurs six accompagnateurs à Al-Shifa, le principal hôpital du territoire palestinien, qui a été le théâtre de plusieurs batailles opposant des terroristes du Hamas et des soldats israéliens.

L’hôpital Kamal Adwan est l’un des derniers encore opérationnels dans le nord du territoire ravagé par la guerre. L’OMS avait averti, au début du mois, qu’il parvenait à maintenir ses activités à un niveau « minimum ».

L’agence a fait savoir que les initiatives prises en faveur de l’acheminement d’un matériel et d’équipements désespérément nécessaires avaient été entravés à plusieurs reprises.

Alors que les combats se poursuivent à Gaza, les pourparlers entre Israël et le Hamas sont toujours en cours dans le cadre d’une médiation dont l’objectif est la finalisation d’un accord de cessez-le-feu qui ouvrirait la porte à la remise en liberté des otages.

Le Wall Street Journal avait rapporté, la semaine dernière, que le Hamas avait cédé à la demande israélienne de maintenir temporairement ses troupes à Gaza – après avoir refusé de libérer d’autres otages si Israël refusait un retrait total de l’armée de l’enclave et la fin définitive de la guerre, des perspectives rejetées par Israël.

Israël estime que 96 des 251 otages enlevés par les terroristes du Hamas le 7 octobre 2023 se trouvent toujours dans la bande de Gaza – chiffre qui inclut les dépouilles d’au moins 34 captifs dont la mort a été confirmée par les militaires.

Le Hamas avait libéré 105 civils pendant une trêve qui a eu lieu à la fin du mois de novembre 2023 – quatre otages avaient été libérées auparavant. Huit otages bien en vie ont été secourus par les militaires, et les dépouilles de 38 otages ont été retrouvées, dont celles de trois hommes qui ont été accidentellement tués par l’armée israélienne alors qu’ils tentaient d’échapper à leurs ravisseurs.

Le Hamas détient également deux civils israéliens entrés de leur propre gré dans la bande de Gaza en 2014 et 2015 respectivement, ainsi que les corps sans vie de deux soldats qui ont trouvé la mort en 2014.

Le ministère de la Santé de Gaza, qui est placé sous la direction du Hamas, a fait savoir lundi que plus de 45 000 Palestiniens avaient été tués depuis le début de la guerre, il y a quatorze mois. Un bilan invérifiable et qui ne fait pas la distinction entre civils et hommes armés. Israël, de son côté, affirmait, au mois de novembre, avoir abattu 18 000 terroristes, en plus d’un millier d’hommes armés qui ont été abattus pendant le pogrom du 7 octobre et dans les jours qui ont suivi, sur le territoire israélien.

Le bilan de l’offensive terrestre israélienne contre le Hamas à Gaza et des opérations militaires menées le long de la frontière avec la bande de Gaza s’élève à 388 morts. Un bilan qui comprend un agent de police qui a perdu la vie lors d’une mission de sauvetage d’otages, et un entrepreneur civil qui travaillait pour le ministère de la Défense.

Jacob Magid a contribué à cet article.

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