Devant CNN, on manifeste contre les préjugés anti-Israël des médias
Un rassemblement au Colombus Circle de New York dénonce un « double standard insidieux et la duplicité des médias »
Des centaines de personnes se sont rassemblées devant les studios Warner de la CNN jeudi soir. Ils demandaient à CNN et aux autres médias d’informations d’arrêter de couvrir le conflit sous un angle anti-israélien.
« Nous avons décidé qu’il était temps de se soulever contre les préjugés des médias », explique Jeremy Dery, un des organisateurs de ce rassemblement. « Les médias ont ignoré le côté israélien du conflit. Le monde est persuadé qu’Israël vise des personnes innocentes ».
Dery est rentré récemment d’Israël où il a travaillé en tant qu’assistant parlementaire à la Knesset. Il explique que lui et les autres organisateurs ont choisi le Colombus Circle, là où se trouve le Time Warner Center qui abrite CNN, pour des raisons symboliques.
« Je suis ici pour révéler et affronter les mensonges que les médias partiaux, comme CNN, racontent au monde au sujet de la guerre entre Israël et la bande de Gaza », raconte Dery.
« Leurs journalistes ont rapporté des histoires trompeuses qui favorisent le côté palestinien, tout en ignorant le point de vue des Israéliens pendant toute l’opération ».
Joe Hyman de Honest Reporting [Couverture honnête], un groupe de de lobby de Jérusalem, explique qu’il est fatigué du « double standard insidieux et de la duplicité des médias ».
« Je ne vais pas présenter mes excuses aux médias internationaux pour le fait que nous n’avons pas assez saigné », déclare Hyman. Il fait référence au Dôme de fer qui a intercepté quasiment toutes les 3 000 roquettes tirées sur les civils pendant la guerre.
Il y avait plusieurs intervenants dont le Rabbi Steven Burg, du Simon Wiesenthal Center, Helena Freedman, directrice exécutive d’Americans For a Safe Israel [Les Américains pour un Israël sûr] et Chloé Simon Valdary, une consultante de CAMERA [Committee for Accuracy in Middle East Reporting in America] et une activiste pro-Israël.
Valadary affirme qu’elle comprend que le Hamas aurait ou a menacé les journalistes.
« Au nom de l’intégrité journalistique, les journalistes ont la responsabilité d’informer leur audience dans quelles conditions ils se trouvent lorsqu’ils couvrent [un évènement] », affirme Valdary. « La couverture [médiatique] s’est empirée, surtout dans le New York Times. Il n’y a pas de contexte, ils décrivent des équivalences morales entre le Hamas et l’armée israélienne ».
Valdary, et CAMERA, s’interrogent aussi sur la couverture du bilan des victimes civiles. Les reportages se concentrent sur les victimes civiles mais ne parlent pas des combattants du Hamas, ou que le Hamas demande aux civils de mentir, s’insurge-t-elle.
« Nous soutenons leur droit de manifester même si nous ne sommes évidemment pas d’accord avec leur point de vue », explique un porte-parole du New York Times. « Le conflit au Moyen-Orient est un sujet sensible qui évoque des sentiments forts de part et d’autre. On le reconnait et nous travaillons dur pour fournir une couverture sur le terrain qui est factuelle, juste et complète ».
Stephen Tebis, un journaliste à la retraite et qui a passé des années à travailler en Afrique, trouve que la couverture médiatique de la guerre est « consternante ».
« Il n’y a eu aucune image du Hamas tirant une roquette. En tant que journaliste, je me sens insulté », assène Tebid en levant haut une pancarte sur laquelle on peut lire :
« CNN = Crap Not News ». « Je ne veux pas dire aux gens que je suis journaliste. Je ne veux pas être mis dans la même catégorie que ces journalistes qui sont contre les Juifs et contre Israël ».
Le Washington Post a récemment publié un article écrit par le professeur David Bernstein de George Mason de l’université de droit. Cet article a pour titre « 40 Questions ». Bernstein y liste les 40 questions que les journalistes couvrant la guerre devraient de poser. Ils devraient se demander, entre autres, si et comment le sentiment anti-Hamas s’exprime et comment doit-être la vie pour les Israéliens vivant dans le Sud.
« Il y a toujours deux côtés pour chaque histoire. En affirmant ça, c’est offrir une légitimité au Hamas, une organisation terroriste », explique Hyman. « Nous ne leur [les médias internationaux] demandons pas de se réveiller et de chanter l’Hatikva [l’hymne national israélien] demain. Nous leur demandons juste d’être d’excellents journalistes ».
Il n’y a pas eu de contre-manifestation. Cependant, vendredi dernier des centaines de personnes se sont rassemblées au même endroit, devant le siège de la CNN, pour protester contre ce qu’ils appelaient la couverture pro-Israélienne de la CNN et d’autres médias internationaux.
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