Israël en guerre - Jour 404

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Dix autres pays feront la paix avec Israël « après » les élections, selon Trump

Le président américain a affirmé que cinq pays du Moyen-Orient vont certainement emboîter le pas aux EAU, à Bahreïn et au Soudan, et cinq autres pourraient vouloir suivre

President Donald Trump speaks to the 2020 Council for National Policy Meeting, Friday, Aug. 21, 2020, in Arlington, Va. (AP Photo/Evan Vucci)
President Donald Trump speaks to the 2020 Council for National Policy Meeting, Friday, Aug. 21, 2020, in Arlington, Va. (AP Photo/Evan Vucci)

Le président américain Donald Trump a déclaré mardi qu’il y a jusqu’à 10 pays qui, selon lui, devraient bientôt normaliser leurs relations avec Israël, mais que cela se produira en grande partie après les élections présidentielles de la semaine prochaine.

Interrogé sur la possibilité que d’autres pays du Moyen-Orient suivent les Emirats arabes unis, le Bahreïn et le Soudan qui ont tous récemment engagé des relations diplomatiques avec Israël, Trump a répondu qu’il y en avait d’autres en bonne voie, sans préciser exactement combien ni de quels pays ils étaient.

« Nous en avons cinq, mais il y en a probablement neuf ou dix qui sont dans le coup, nous allons en avoir beaucoup, je pense que nous les aurons tous un jour ou l’autre », a-t-il déclaré aux journalistes de la base aérienne d’Andrews avant de partir en campagne.

« Ce qui est beau, c’est qu’il y a la paix au Moyen-Orient sans argent et sans sang », a-t-il poursuivi. « Il n’y a pas de sang partout sur le sable. Nous avons cinq objectifs précis et je pense que nous en aurons cinq autres à peu près. Et tous, les grands, les petits. »

A la question de savoir si les accords seraient conclus avant ou après l’élection du 3 novembre, Trump a répondu « en grande partie après ».

Samedi, la Douzième chaîne a rapporté que des responsables israéliens estiment qu’un accord avec Oman dans un futur proche était possible, et peut-être même avant les élections américaines.

La chaîne a également rapporté que le chef du Mossad, Yossi Cohen, a déclaré qu’il pensait que l’Arabie saoudite normaliserait ses liens avec Israël, mais qu’elle le ferait après les élections américaines, afin de capitaliser au maximum sur une telle décision avec le prochain président.

Le rapport a déclaré qu’Israël pense que toute décision saoudienne de ce type sera tempérée par un important accord d’armement avec Washington, similaire à l’accord américain de vente d’armes avancées aux Emirats arabes unis, qu’Israël a finalement approuvé, mais qui s’est avéré très controversé à Jérusalem.

Le président américain Donald Trump, (au centre), avec, de gauche à droite, le ministre des Affaires étrangères du Bahreïn, Abdullatif bin Rashid Al-Zayani, le Premier ministre Benjamin Netanyahu, et le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, Abdullah bin Zayed al-Nahyan, lors de la cérémonie de signature des Accords d’Abraham sur la pelouse sud de la Maison Blanche, le 15 septembre 2020, à Washington. (AP Photo/Alex Brandon)

Vendredi, Trump a annoncé qu’Israël et le Soudan allaient faire la paix, et a prédit que l’Arabie Saoudite suivrait bientôt.

Au cours d’un entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le président du Conseil souverain du Soudan, le général Abdel Fattah al-Burhan, et le Premier ministre soudanais Abdalla Hamdok, M. Trump a fait venir des journalistes dans le bureau ovale et a annoncé la nouvelle : « L’État d’Israël et la République du Soudan ont convenu de faire la paix. »

Il a également déclaré aux journalistes que cinq autres pays « voulaient se joindre à eux ».

« Nous pensons que l’Arabie Saoudite sera l’un de ces pays », avait alors ajouté Trump, qui a fait l’éloge des dirigeants « très respectés » du pays, le roi Salmane et le prince héritier Mohammed bin Salmane.

Dans le passé, Trump a également mentionné la possibilité d’une normalisation entre le Koweït et Israël.

Des responsables libanais ont affirmé que leurs pourparlers portaient sur les frontières et non pas sur une normalisation des relations, ce qui n’a pas empêché cette semaine la fille du président libanais Michel Aoun de suggérer une éventuelle paix libano-israélienne.

Claudine Aoun, fille du président libanais Michel Aoun. (Capture d’écran : YouTube)

« J’entends des voix positives venant du Liban, qui parlent même de paix avec Israël, et qui travaillent avec nous sur des dossiers comme les frontières maritimes », a déclaré mardi le ministre israélien de la Défense Benny Gantz, lors d’un déplacement dans le nord pour superviser un exercice visant à préparer l’armée à une éventuelle attaque du Hezbollah libanais.

La dernière grande confrontation entre le Hezbollah et Israël remonte à l’été 2006. Depuis, les deux camps échangent de manière sporadique des tirs le long de la frontière entre les deux pays et l’aviation israélienne frappe en Syrie voisine des positions de milices pro-iraniennes, y compris le Hezbollah.

« Si le Hezbollah mène des actions contre Israël, le Liban en paiera le prix », a prévenu M. Gantz. « Nous sommes prêts pour ce moment qui, je l’espère, ne viendra jamais ».

Ces derniers mois ont été marqués par une activité diplomatique intense, les États-Unis ayant négocié des pactes, connus sous le nom d’accords d’Abraham, entre Israël et les Émirats arabes unis et le Bahreïn, qui rejoint la Jordanie et l’Égypte en tant que seuls pays arabes à avoir des liens officiels avec Israël.

La République islamique de Mauritanie a établi des relations diplomatiques avec Israël en 1999, mais les a coupées une décennie plus tard.

Netanyahu s’est donné pour priorité de nouer des liens avec des pays africains et arabes autrefois hostiles, en l’absence de tout progrès avec les Palestiniens pendant plus d’une décennie. Même avant les Accords d’Abraham, Israël et le Golfe avaient formé un front uni furtif contre leur adversaire commun, l’Iran.

Les récents pactes de normalisation avec Israël ont sapé le consensus arabe traditionnel selon lequel il ne peut y avoir de normalisation avec Israël avant la création d’un État palestinien indépendant, ce qui met en colère Ramallah.

Les Palestiniens affirment que ces accords constituent une trahison, tandis qu’Israël affirme que les Palestiniens ont perdu ce qu’ils considéraient comme leur pouvoir de « veto » sur les efforts de paix régionaux.

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