Doron Steinbrecher s’adresse aux manifestants à Tel Aviv via une vidéo pré-enregistrée
L'ex-otage a indiqué qu'il était important pour elle de transmettre ce message et que tout le monde la voie telle qu’elle est maintenant
Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »

Lors du rassemblement hebdomadaire des otages à Tel-Aviv de samedi soir, une vidéo pré-enregistrée a été diffusée. Il s’agit de la première déclaration publique de l’ex-otage Doron Steinbrecher depuis que le Hamas l’a relâchée le 19 janvier dernier.
« La dernière fois que j’ai enregistré une vidéo, c’était pour le film de propagande du Hamas », explique Steinbrecher à propos d’une vidéo publiée en janvier 2024 dans laquelle elle avait alors les cheveux blonds et portait un chemisier rose. « Cette fois, je suis assise sur un canapé, confortablement installée, avec ma famille qui me regarde. »
Steinbrecher, dont les cheveux sont désormais plus courts et bruns, affirme qu’elle sera présente au rassemblement des otages en personne dès qu’elle le pourra, avec une pancarte à la main.
« Vous me connaissez grâce à cette terrible vidéo », dit-elle en souriant. « Mais je ne suis plus blonde et je ne porterai plus de rose. Je m’appelle Doron, j’ai 31 ans, je ne suis plus en captivité et je suis chez moi. »
Steinbrecher dit qu’il est important pour elle de transmettre ce message et que tout le monde la voie telle qu’elle est maintenant.
« Je vais bien, et je suis ici grâce à vous et je vais bien », dit-elle en joignant les mains.
« Merci à vous tous qui m’avez aidée, moi et ma famille, des gens que je ne connais même pas », déclare Steinbrecher. « Merci aux soldats et aux forces de sécurité. J’essaie de comprendre tout ce qui s’est passé pendant cette période. »
« Nous ferons, je ferai tout ce que je peux jusqu’à ce que tout le monde soit à la maison et que nous puissions fermer la boucle, et nous serons ensemble jusqu’à ce que ce soit terminé », dit Steinbrecher.

La mère de Steinbrecher, Simona Steinbrecher, et sa sœur, Yamit Ashkenazi, ont ensuite pris la parole lors du rassemblement sur la place des otages.
« L’avez-vous vue ? », a demandé Yamit Ashkenazi. « Je veux dire : ‘Je vous l’avais bien dit !’ » alors que la foule applaudit en guise de réponse.
« Elle n’est plus captive », a dit Ashkenazi.
Yamit Ashkenazi a remercié le Premier ministre Netanyahu et le président américain Donald Trump pour leur succès dans la libération de 18 otages jusqu’à présent – 13 Israéliens et cinq Thaïlandais – dans le cadre de l’accord actuel, et dit compter sur eux pour mener à bien les deuxième et troisième étapes de l’accord et rapatrier tous les otages.

« Je suis une mère qui a pu serrer sa fille dans ses bras et je veux lui adresser un immense merci pour cela. Beaucoup ne pourront pas le faire », a déclaré Simona Steinbrecher. « Mon cœur est déchiré à l’idée que d’autres ne le pourront pas, ceux qui ont perdu leurs proches. »
« Nous sommes avec vous », a alors lancé la foule. « Vous n’êtes pas seuls. »
Doron Steinbrecher est sortie de l’hôpital de Sheba, près de Tel-Aviv le 26 janvier, tout comme Emily Damari et Romi Gonen, les deux autres jeunes femmes avec lesquelles elle a été libérée.
L’établissement de santé avait indiqué qu’il continuerait « à les soigner selon les besoins à l’avenir », sans fournir aucun détail sur leur état de santé ni sur les traitements dispensés.
Parmi les otages libérés depuis le début de la trêve entre Israël et le Hamas il y a près de deux semaines, très peu ont pris la parole.
Sur les 251 personnes prises en otages dans la bande de Gaza lors de l’attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, 76 sont toujours détenues à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.