Druzes et Circassiens : la loi sur l’État-nation « pérennise la discrimination »
Dans une lettre, les dirigeants affirment que la loi "omet de mentionner le rôle des communautés druze et circassienne en Israël et de garantir leurs droits"
Les dirigeants des communautés circassienne et druze d’Israël ont affirmé mardi que la version révisée du projet de loi sur l’État-nation perpétuera la discrimination contre les minorités non juives d’Israël et demandent au Premier ministre Benjamin Netanyahu de renoncer à la loi controversée.
Dans une lettre, les dirigeants affirment que la loi « omet de mentionner le rôle des communautés druze et circassienne en Israël et de garantir leurs droits ».
« Depuis la création de l’État, la communauté druze a perdu plus de 75 % de ses terres », peut-on lire dans la lettre.
« Il y a une grave pénurie de logements dans les villages druzes, et aucun projet de logement n’y a même été construit », précise la lettre. « Déclarer que l’État encouragera les implantations juives, c’est pérenniser la discrimination. »
Plus tôt cette semaine, une clause sanctionnant la discrimination en matière de logement sur la base de critères ethniques ou religieux dans le projet de loi sur l’État-nation a été remplacée par une disposition encourageant les « implantations juives » en général, suscitant de vives réactions.
La clause 7B de la loi parrainée par le Likud, que le gouvernement espère voir adoptée d’ici la fin du mois, aurait auparavant permis à l’État « d’autoriser une communauté composée de personnes ayant la même foi et la même nationalité à maintenir le caractère exclusif de cette communauté ».
Des responsables politiques, des conseillers juridiques, entre autres ont averti que cette version du projet de loi dit d’État juif est discriminatoire et pourrait jeter une ombre sombre sur Israël à l’échelle de la scène internationale.