Dudi Turgeman, 26 ans : un festivalier qui « ne perdait pas une minute de sa vie »
Assassiné au festival de musique Supernova, le 7 octobre
Dudi Turgeman, 26 ans, a été assassiné par des terroristes du Hamas lors du festival de musique Supernova le 7 octobre.
Sa sœur a déclaré qu’elle lui avait parlé tôt ce matin-là et qu’il avait dit à la famille qu’il rentrait chez lui. Ils n’ont plus jamais eu de nouvelles de lui. Après presque 24 heures sans nouvelles, des membres de la famille se sont rendus à l’endroit où il avait été vu pour la dernière fois pour le chercher et ont trouvé son corps et ceux de ses quatre amis, criblés de balles, gisant sur le bord de la route.
Il a été enterré le 15 octobre au moshav Tzohar. Il laisse derrière lui ses parents, Yonit et Meir, et quatre jeunes frères et sœurs : Ofir, Roi, Guy et Nitzan.
Il a grandi dans le moshav Sde Nitzan, près de Gaza, où sa famille exploite la ferme Turgeman.
Sa mère, Yonit, a décrit son fils sur Facebook : « Mon Dudi aimait la vie, il vivait pour les fêtes et les amis, les longs week-ends de fêtes 24/7, il vivait pour ses voyages en moto et la nature, il construisait et assemblait des projets dans le jardin et tout cela, il le combinait avec le travail qu’il aimait tant. Mon Dudi ne perdait pas une minute ni même une seconde de sa vie, il faisait la fête pendant des heures et des jours sans dormir, peu de gens pouvaient le suivre, c’est pourquoi il avait différents groupes d’amis pour différentes activités ».
Le jour des funérailles, Yonit a écrit : « Tu es celui qui a donné un sens à ma vie et qui a fait de moi une mère pour toute ma vie. Je te remercie pour les 26 années pendant lesquelles tu m’as donné l’honneur d’être une mère fière jusqu’à ton dernier moment. Je veux croire que tu as toujours su qu’être ta mère, c’est pour toujours, dans le bon comme dans le mauvais, dans la vie comme après. Je veux croire que mon cœur est brisé en mille morceaux parce qu’un morceau spécial qui manquera toujours est parti avec toi pour t’accompagner au paradis ».
Yarin Almasi, un vieil ami de Dudi, a écrit sur Facebook qu’il « nous a été enlevé à un si jeune âge. Tu étais si beau, si souriant, si heureux, si joyeux et si énergique ».
« Te souviens-tu de toutes les expériences que nous avons vécues ensemble ? Toutes les bêtises que nous avons faites ensemble ? Tu étais le roi des bêtises. Et pour toujours, tu resteras le roi de la bêtise. Dis-moi, te souviens-tu de tous nos voyages ? La Thaïlande, la Grèce, Eilat, le Nord, Tel Aviv ? Parce que moi, je ne peux pas les oublier… Tu es un être unique en son genre. Une personne qui a toujours été entourée par d’autres. Pourquoi ? Parce que tu étais tout simplement tout. Tu étais notre lumière à tous. Le rire, la joie, l’énergie ».
Sa sœur, Ofir, a écrit sur Facebook qu’avoir un frère comme Dudi « c’est savoir que, quoi qu’il arrive, Dudi trouvera une solution à tout. C’est savoir que même s’il ne te dit rien, tu peux tout lui dire parce qu’il ne le dira jamais à personne et gardera toujours tes secrets. C’est savoir que même s’il rit et semble ne pas te prendre au sérieux sérieux, il peut se concentrer en trois secondes si quelque chose ne va pas et il te fera toujours sourire même si tu pleures ».
Ofir a décrit son frère comme une personne généreuse, attentionnée, qui se faisait des amis en un clin d’œil et qui répondait toujours présent pour eux : « Il irait jusqu’au bout du monde et en reviendrait pour vous aider ».
Depuis son assassinat, la famille est entourée de personnes en deuil et d’amis venus raconter des histoires et ils « reçoivent tous les jours des photos et des vidéos d’amis où il est écrit en dessous : ‘Je ne suis pas responsable de ce que vous verrez’, parce qu’il faisait toujours n’importe quoi ».
Elle a écrit que maintenant, lorsqu’elle entend « des sirènes ou des coups de feu, je ne bouge même pas de mon matelas parce que je n’ai plus rien à perdre dans ce monde… Tu me manques, Dudi. Tu me manques à chaque pas et à chaque respiration ».