Israël en guerre - Jour 65

Rechercher

En Cisjordanie, un refuge remet sur pied des dizaines d’ânes

Les ânes sont encore utilisés dans certains endroits des Territoires palestiniens pour des activités de la vie quotidienne, notamment pour le transport et l'agriculture

Un médecin inspecte un âne au refuge Safe Haven for Donkeys dans la ville de Rujayb, à l'est de la ville de Naplouse en Cisjordanie, le 25 février 2021 (Crédit : Jaafar ASHTIYEH / AFP)
Un médecin inspecte un âne au refuge Safe Haven for Donkeys dans la ville de Rujayb, à l'est de la ville de Naplouse en Cisjordanie, le 25 février 2021 (Crédit : Jaafar ASHTIYEH / AFP)

Le Palestinien Rakan Silos se lève de bonne heure tous les jeudis pour se rendre au refuge où il accueille et soigne des dizaines d’ânes ne trouvant pas acquéreur sur le marché hebdomadaire aux animaux de Naplouse, en Cisjordanie.

Il est employé depuis 2011 comme directeur de l’antenne locale de l’organisation britannique « Safe haven for donkeys » qui milite pour le bien-être de ces animaux qui « travaillent si dur pour si peu ».

Les ânes, comme les chevaux, sont encore utilisés dans certains endroits des Territoires palestiniens pour des activités de la vie quotidienne, notamment pour le transport et l’agriculture.

Au refuge de Naplouse, ils sont brossés, câlinés, ferrés et soignés, explique M. Silos, diplômé en médecine vétérinaire de l’université Al-Najah de cette grande ville du nord de la Cisjordanie.

« Dès qu’un âne arrive chez nous, on l’examine entièrement et, ce, gratuitement », explique l’homme à l’épaisse barbe.

Son refuge a abrité jusqu’à 200 ânes en même temps mais il n’en compte actuellement qu’une trentaine, dans un hangar plein de foin.

Un homme chevauche un âne au refuge Safe Haven for Donkeys dans la ville de Rujayb, à l’est de la ville de Naplouse en Cisjordanie, le 25 février 2021 (Crédit : Jaafar ASHTIYEH / AFP)

Le jeudi, jour de marché à Naplouse, le centre recueille de nombreux animaux car les acheteurs préfèrent des ânes adultes et abandonnent des ânons sur place, explique Waël Salama, employé du refuge.

« Nous en prenons soin jusqu’à ce qu’ils deviennent adultes et que des agriculteurs viennent les adopter », dit-il. L’adoption est gratuite mais à une condition : ne pas ensuite vendre l’animal.

Certains agriculteurs viennent également au refuge pour y faire soigner leurs bêtes. Ce jour-là, l’un d’eux arrive droit comme un I sur le dos de son âne blanc, blessé à une patte.

« Ce refuge est très important car c’est quasiment le seul à s’occuper des ânes dans les Territoires palestiniens », souligne l’homme enturbanné d’un traditionnel keffieh palestinien, ravi des soins prodigués gratuitement à son animal.

L’organisation de protection des animaux, qui a aussi une branche en Israël, vit principalement de dons. Elle offre aussi la possibilité aux amateurs d’ânes d’en parrainer via le site internet du refuge, pour une trentaine de dollars par an.

Le refuge Safe Haven for Donkeys dans la ville de Rujayb, à l’est de la ville de Naplouse en Cisjordanie, le 25 février 2021 (Crédit : Jaafar ASHTIYEH / AFP)

Il est ainsi possible d’adopter Clara, une ânesse de 23 ans qui affiche sa plus belle dentition sur le trombinoscope visible sur le site.

Lorsqu’elle est arrivée au refuge, « ses dents étaient dans un tel état qu’elle pouvait à peine manger, ses sabots étaient pleins et elle était terrifiée par les autres ânes », peut-on lire. « Grâce aux soins, ses sabots ont été remis en parfaite condition, ses dents réparées et elle mange avec ses nouveaux amis ânes ».

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.