En Israël, l’ambassadrice US à l’ONU s’engage à réapprovisionner le Dôme de fer
Linda Thomas-Greenfield a exhorté Gantz à éviter de prendre des mesures qui compromettent les perspectives d'une solution à deux États
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
L’ambassadrice américaine auprès de l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, a visité mardi la frontière libanaise d’Israël, accompagnée du commandant de la division de la Galilée de Tsahal, Shlomi Binder. Elle a également rencontré le ministre de la Défense, Benny Gantz, a rencontré l’ambassadrice américaine auprès de l’ONU, Linda Thomas-Greenfield.
Selon un communiqué du bureau de Gantz, le chef de la défense a remercié Thomas-Greenfield pour « sa contribution professionnelle et personnelle » aux liens entre Israël et les États-Unis.
Il a également évoqué « l’agression iranienne qui mine la stabilité régionale », citant le programme nucléaire iranien et le soutien apporté à des groupes mandataires.
L’envoyée a été informée des défis sécuritaires auxquels Israël est confronté dans le contexte de l’effondrement économique actuel du Liban, de l’enracinement du Hezbollah dans le pays et de l’influence de l’Iran dans la région, a indiqué l’armée dans un communiqué.
Elle a également l’occasion de voir de près les systèmes d’armes israéliens Dôme de fer et Fronde de David, financés par les États-Unis, « que nos nations ont développés ensemble pour sauver la vie de civils innocents », a tweeté Thomas Greenfield.
« Nous allons réapprovisionner le système du Dôme de fer et soutenir la capacité d’Israël à se défendre », ajoute-t-elle, soulignant une promesse faite par le président américain Joe Biden.
La Chambre des représentants a adopté à une écrasante majorité une loi prévoyant un financement supplémentaire d’un milliard de dollars pour le système de défense antimissile du Dôme de fer, qui a été contraint par les tirs des groupes terroristes de fonctionner à plein régime pendant la guerre de Gaza en mai dernier. La législation est cependant bloquée au Sénat par le républicain Rand Paul, qui demande que le financement de ce système soit retiré de l’aide américaine à l’Afghanistan.
Plus tard dans la journée, Thomas-Greenfield a rencontré le directeur du Programme alimentaire mondial pour la Palestine, Samer Abdel Jaber, pour discuter de la situation humanitaire à Gaza.
« Nous nous engageons à travailler avec l’ONU et ses partenaires pour mobiliser le soutien et fournir une aide humanitaire ciblée directement aux Palestiniens qui en ont le plus besoin », a tweeté l’envoyée après la réunion.
This morning, @IDF shared a look at the Iron Dome and David’s Sling systems, which our nations developed together to save the lives of innocent civilians. We will replenish the Iron Dome system and support Israel’s ability to defend itself. pic.twitter.com/KLNyTz9TUo
— Ambassador Linda Thomas-Greenfield (@USAmbUN) November 16, 2021
L’ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Linda Thomas-Greenfield, a exhorté Gantz, lors de leur rencontre, à éviter de prendre des mesures qui compromettent les perspectives d’une solution à deux États, telles que les activités de construction dans les implantations et les expulsions de maisons, a indiqué son bureau dans un communiqué.
Au cours de la réunion en Galilée, Thomas-Greenfield a « exprimé l’engagement inébranlable des États-Unis envers la sécurité d’Israël, y compris les efforts visant à freiner l’agression régionale de l’Iran et le réapprovisionnement du système de défense antimissile israélien du Dôme de fer », a précisé son bureau.
Ils ont également discuté du développement des accords d’Abraham et de la baisse des tensions entre Israéliens et Palestiniens, selon le document américain.
« Les deux dirigeants ont exprimé leur soutien à un renforcement du mandat de la FINUL et ont évoqué l’importance du retour du Soudan à une transition dirigée par des civils », ajoute le communiqué.
Israël aurait établi des relations de travail avec l’armée soudanaise, qui a pris le contrôle du pays lors d’un coup d’Etat le mois dernier. Les États-Unis auraient fait pression sur Israël pour encourager l’armée soudanaise à rendre le pouvoir au conseil de transition dirigé par des civils. L’armée soudanaise a été la force motrice de l’effort de normalisation du pays avec Israël. Si le gouvernement civil a accepté l’initiative, il a été perçu comme plus craintif.