Israël en guerre - Jour 373

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En Israël, Nikki Haley tient Pékin, Moscou et Téhéran pour responsables du 7 octobre

Les massacres du Hamas ont été "orchestrés par l'Iran", le groupe a été "aidé par les services de renseignement russes" et financé "par l'argent de la Chine", a déclaré la républicaine depuis Sderot

L'ancienne gouverneure de Caroline du Sud et ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies, Nikki Haley, dans la communauté de Nir Oz, à la frontière de Gaza, le 27 mai 2024. (Crédit : Sam Sokol/Times of Israel)
L'ancienne gouverneure de Caroline du Sud et ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies, Nikki Haley, dans la communauté de Nir Oz, à la frontière de Gaza, le 27 mai 2024. (Crédit : Sam Sokol/Times of Israel)

En visite dans les communautés touchées par l’assaut barbare et sadique du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre, Nikki Haley, ancienne ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies, a accusé lundi la Russie et la Chine d’être responsables de la dévastation causée par le groupe terroriste palestinien.

Accompagnée du député du Likud et ancien envoyé des Nations unies (ONU) Danny Danon, sur le site où se trouvait l’ancien poste de police de Sderot, détruit le 7 octobre, Haley a averti que « si vous pensez que cela n’arrivera qu’en Israël, si nous sommes trop arrogants, cela pourrait tout à fait arriver en Amérique aussi. »

Haley a affirmé que le 7 octobre avait été « orchestré par l’Iran ». « Il a été aidé par les services de renseignement russes. Et il a été alimenté par l’argent de la Chine. Ne le niez pas », a-t-elle poursuivi, sans fournir de preuves.

« La Chine a financé l’Iran pendant tout ce temps. Les services de renseignement russes les ont aidés à savoir où tout se trouvait. L’Iran les a aidés à s’entraîner. Ce n’est donc pas le Hamas. Ce sont tous des meurtriers et des complices », a-t-elle déclaré sur le terrain vague où se trouvait le commissariat de police de Sderot avant d’être détruit lors de l’assaut du 7 octobre.

« Si nous voulons vraiment que cela ne se reproduise plus jamais, nous devons être honnêtes et sincères avec nous-mêmes, en nous demandant qui a fait cela. »

Bien qu’il n’y ait aucune preuve de complicité russe ou chinoise dans l’attentat du 7 octobre, le gouvernement du Président russe Vladimir Poutine s’est montré très critique à l’égard d’Israël depuis le début de la guerre à Gaza. Il a accueilli les représentants du Hamas et a mené les appels internationaux demandant à Israël de cesser les hostilités.

Moscou a notamment déposé une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un cessez-le-feu qui ne mentionnait pas le Hamas, et a accusé Israël d’utiliser des « méthodes cruelles » dans sa campagne contre le groupe terroriste.

Le ministère chinois des Affaires étrangères a annoncé lundi qu’il accueillerait le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi, ainsi qu’un certain nombre d’autres dirigeants arabes, à Pékin cette semaine pour « élever une voix commune entre la Chine et les pays arabes sur la question palestinienne. »

Le déplacement de l’ancienne gouverneure de Caroline du Sud a lieu alors que les spéculations se sont multipliées sur le fait qu’elle pourrait briguer une place sur la liste républicaine en tant que vice-présidente de Donald Trump, contre qui elle a perdu lors des primaires présidentielles. Les candidats se rendent souvent en Israël pour faire valoir leurs compétences en matière de politique étrangère.

Interrogée sur cette possibilité, Haley a toutefois déclaré que « Trump a été très clair sur le fait que je ne jouerai pas ce rôle ».

Le candidat républicain a indiqué que, selon lui, Haley sera « dans notre équipe sous une forme ou une autre ».

La visite de Haley a été organisée par le député Danny Danon, dont le mandat à l’ONU a chevauché celui de l’ancienne ambassadrice américaine.

Danon a organisé de multiples visites dans le sud meurtri pour les dignitaires étrangers depuis le 7 octobre et lundi, il a amené Haley au kibboutz Nir Oz et au site du festival Nova à Reim, où elle a rencontré des survivants et des résidents locaux.

Le député du Likud Danny Danon et l’ancien gouverneur de Caroline du Sud et ambassadeur américain aux Nations unies Nikki Haley dans la communauté de Nir Oz, à la frontière de Gaza, le 27 mai 2024. (Crédit : Sam Sokol/Times of Israel)

Expliquant pourquoi elle a voté pour Trump, Haley a déclaré aux journalistes à Sderot qu’elle voulait « s’assurer que nous soutiendrons nos alliés et que nous demanderons des comptes à nos ennemis. Je veux être assurée que nous protégerons la liberté à tout prix. Nous protégerons le capitalisme à tout prix ».

En soutenant Trump, « nous défendons une Amérique forte. Il s’agit d’un Israël fort. Il s’agit d’avoir le soutien de nos amis. Il s’agit de demander des comptes à nos ennemis », a-t-elle déclaré.

Haley a déclaré qu’elle ne critiquerait pas un président américain en exercice depuis l’étranger, mais que « le moyen le plus sûr de ne pas aider Israël est de ne pas lui fournir d’armes », en référence à la récente décision du président américain Joe Biden de restreindre les transferts d’armes.

« Et si vous pensez que cela n’arrivera qu’en Israël, tout ce que nous avons à faire est d’être assez arrogants pour que la même chose arrive aux États-Unis, et c’est là la morale de cette histoire », a-t-elle déclaré, établissant un lien entre le conflit actuel à Gaza et les différends internes aux États-Unis sur l’immigration et la sécurité des frontières.

Sur cette photo du 24 septembre 2018, le président américain Donald Trump s’entretient avec Nikki Haley, l’ambassadrice des États-Unis auprès des Nations Unies, lors de l’Assemblée générale des Nations Unies au siège des Nations Unies. (AP/Evan Vucci, Dossier)

« La première responsabilité d’un président américain est de faire tout ce qui est en son pouvoir pour s’assurer que cette frontière est sécurisée », a-t-elle déclaré. « Ce n’est pas une idée farfelue. Ce n’est pas une tactique alarmiste. Ils sont venus et ont utilisé des bombes pour faire sauter des parties de la barrière [de la frontière de Gaza]. Chez nous ils ne doivent même pas utiliser des bombes. Chez nous c’est : ‘Entrez. Allez où vous voulez' ».

Interrogé sur la plausibilité des propos de Haley concernant l’implication de la Russie et de la Chine dans les événements du 7 octobre, Danon a répondu au Times of Israel qu’il faudra « se pencher de très près sur la question de savoir qui a formé les terroristes du Hamas. Nous avons des preuves de l’implication de l’Iran ».

Interrogé sur l’existence d’informations fiables liant Moscou et Pékin à l’assaut, il a répondu : « Non, nous devons nous pencher sur les roquettes et les missiles qui ont été utilisés. Il ne fait aucun doute qu’ils proviennent de Russie et de Chine. Nous devons examiner de plus près qui les a transportés et qui les a fournis ».

L’équipe du Times a contribué à cet article.

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