Enlèvement et tentative d’assassinat d’une ado de leur famille: 4 hommes bientôt inculpés
La police pense que la victime a fui sa ville natale après qu'un autre membre de sa famille l'a violée deux semaines plus tôt

La police a annoncé mardi qu’elle allait engager des poursuites contre quatre hommes soupçonnés d’avoir enlevé et tenté d’assassiner une jeune fille de 17 ans membre de leur famille, résidente de la ville bédouine de Rahat, dans le sud du pays.
La jeune fille a été retrouvée le 1er mai dans une forêt, à une dizaine de kilomètres au nord de Rahat, avec des blessures par arme blanche sur tout le corps. Elle a été transportée d’urgence à l’hôpital dans un état modéré. La police pense qu’elle a fui sa ville natale pour Beer Sheva après qu’un autre membre de sa famille l’a violée deux semaines avant l’enlèvement.
Le violeur présumé, âgé d’une quarantaine d’années, a été arrêté en même temps que les quatre membres de sa famille – tous âgés d’une vingtaine d’années – qui, selon la police, ont kidnappé et tenté de tuer la jeune fille en l’enlevant à Beer Sheva et en l’amenant dans la forêt abandonnée, en la poignardant à plusieurs reprises et en la laissant pour morte.
La police a déclaré qu’un acte d’accusation sera probablement déposé contre les cinq hommes jeudi et qu’elle demandera au tribunal que les suspects restent derrière les barreaux jusqu’à la fin de la procédure à leur encontre.
Plus tôt dans la journée de mardi, un homme a été tué par balle dans la ville arabe d’Umm al-Fahm, le dernier meurtre en date d’une vague qui a vu le taux d’homicide doubler depuis le début de l’année.
Une femme a également été légèrement blessée lors de la fusillade, a indiqué la police dans un communiqué.
Les équipes de secours ont constaté le décès de l’homme, un habitant de 50 ans de la ville de Haïfa, sur les lieux de l’accident. La femme a été hospitalisée pour une prise en charge complémentaire.
La fusillade a porté à 85 le nombre d’Arabes tués dans des crimes violents depuis le début de l’année, dont 74 par balle, selon le groupe de surveillance anti-violence Abraham Initiatives.
Depuis le début de l’année, plus de 90 meurtres ont été commis dans l’ensemble du pays, soit plus du double du nombre de meurtres commis au cours de la même période en 2022. Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, un législateur d’extrême droite qui a fait campagne en promettant de renforcer la sécurité publique, est resté largement silencieux sur la montée en flèche de la criminalité.
Lundi, les partis d’opposition ont convoqué le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour un débat spécial sur le taux d’homicide du pays. S’adressant à l’assemblée plénière, Netanyahu a invité publiquement les députés arabes à le rencontrer au sujet de la violence meurtrière dans leur communauté. Selon un reportage de la Douzième chaîne, les législateurs arabes avaient insisté pour que Ben Gvir, leader du parti Otzma Yehudit, ne soit pas présent à la réunion.