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Envoyé US en Syrie : J’ai caché le nombre réel de soldats à l’équipe Trump

Le diplomate James Jeffrey admet avoir caché le nombre de soldats américains en Syrie suite à l'ordre de retrait de Trump; il exhorte Biden à ne pas réintégrer l'accord avec l'Iran

Des membres d'équipage américains pénètrent dans des véhicules de combat Bradley sur une base militaire américaine située dans un endroit non divulgué au nord-est de la Syrie, le 11 novembre 2019. (AP Photo/Darko Bandic)
Des membres d'équipage américains pénètrent dans des véhicules de combat Bradley sur une base militaire américaine située dans un endroit non divulgué au nord-est de la Syrie, le 11 novembre 2019. (AP Photo/Darko Bandic)

Le diplomate de carrière James Jeffrey, le représentant spécial américain sortant en Syrie, aurait déclaré que lui et son équipe étaient délibérément ambigus dans leurs communications avec les hauts fonctionnaires de l’administration Trump concernant le nombre de troupes américaines en Syrie.

Le président Donald Trump a ordonné le retrait des troupes américaines du nord-est de la Syrie, où elles se sont associées aux forces kurdes pour s’opposer à l’État islamique, en 2018 et en octobre 2019, affirmant que le groupe terroriste avait été vaincu.

Le retrait des soldats américains a été considéré comme un changement majeur de la politique américaine et une trahison des Kurdes – alliés de longue date des États-Unis dont le territoire a été envahi par la Turquie peu après le retrait américain. Les Kurdes ont été le principal partenaire américain dans la lutte contre l’État islamique et ont supporté le poids des combats, perdant des milliers de personnes face au groupe terroriste.

« Nous jouions toujours à cache-cache pour ne pas faire comprendre à nos dirigeants combien de troupes nous avions là, » a déclaré Jeffrey au journal Défense One dans une interview publiée jeudi.

M. James Jeffrey, représentant spécial du Département d’État pour la Syrie et envoyé spécial de la Coalition mondiale pour la défaite d’ISIS, témoigne devant la sous-commission des opérations étrangères et programmes connexes, au Congrès, le 23 octobre 2019 à Washington, DC, dans l’État, au Capitole. (NICHOLAS KAMM / AFP)

Le nombre de soldats américains restant en Syrie est « beaucoup plus élevé » que les 200 soldats que Trump a accepté de laisser là-bas, a déclaré Jeffrey. Le nombre réel de soldats encore déployés dans la région est inconnu.

La force laissée derrière était capable de maintenir l’Etat islamique à terre et d’empêcher la Russie et la Syrie d’étendre leur territoire, a déclaré Jeffrey.

« Quel retrait de la Syrie ? Il n’y a jamais eu de retrait de la Syrie », a déclaré Jeffrey. « Quand la situation dans le nord-est de la Syrie a été assez stable après que nous eûmes vaincu l’Etat islamique, [Trump] était enclin à se retirer. Dans chaque cas, nous avons alors décidé de trouver cinq meilleurs arguments pour justifier notre décision de rester. Et nous avons réussi les deux fois. Voilà l’histoire ».

En plus d’abandonner les Kurdes, au moment de l’annonce de la réduction des troupes par Trump, les responsables israéliens ont également averti que l’absence de l’Amérique ouvrirait la porte à Téhéran pour créer un « pont terrestre » de l’Iran, à travers l’Irak et la Syrie, vers le Liban et la mer Méditerranée. Au cours des dernières années, Israël a effectué des centaines de frappes aériennes en Syrie contre des cibles liées à l’Iran.

Jeffrey est un ancien ambassadeur américain à Bagdad et Ankara, et le diplomate turcophone était un intermédiaire clé avec le président Recep Tayyip Erdogan.

Dans l’ensemble, Jeffrey a fait l’éloge de la politique de Trump au Moyen-Orient, affirmant que l’approche transactionnelle a permis de stabiliser la région par le biais d’une impasse, au lieu de tenter des transformations majeures.

« L’impasse et le blocage des avancées et de l’endiguement n’est pas une mauvaise chose », a déclaré Jeffrey. « C’est la nature de la realpolitik et de la politique étrangère des grandes puissances. »

Le vice-président américain Joe Biden, (à droite), en compagnie de l’ambassadeur en Irak James F. Jeffrey à Bagdad, en Irak, le 29 novembre 2011. (AP Photo/Khalid Mohammed)

Il a également fait l’éloge du successeur de Trump, déclarant que si les alliés américains au Moyen-Orient « devaient choisir quelqu’un d’autre dans le futur, ce serait Joe Biden ».

Il a conseillé à l’administration Biden de poursuivre la politique de l’administration Trump, notamment en ne renouant pas avec l’Iran sur l’accord nucléaire.

« Je pense que l’impasse dans laquelle nous nous trouvons est un pas en avant et je le préconise », a déclaré M. Jeffrey.

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