France : Renaissance va faire campagne sur les 50 ans « de haine » du RN
Le parti d'Emmanuel Macron diffusera notamment des images d'archives de meetings de Simone Veil perturbés en 1979 par des militants du FN
Le parti présidentiel Renaissance va lancer samedi une campagne numérique sur les 50 ans « de haine » du Rassemblement national jugeant son histoire « partagée » avec celle du Front national, a-t-on appris vendredi auprès du parti.
Cette campagne, qui doit durer un mois, diffusera plusieurs slogans et images d’archives avec le hashtag « #50ansdeHaine ».
« Nous voulons nous rappeler au bon souvenir du FN car il y a une histoire partagée entre le Front national et le Rassemblement national », il s’agit de « montrer que c’est la même chose », a expliqué un cadre de Renaissance.
Le parti d’extrême droite a été co-fondé par Jean-Marie Le Pen le 5 octobre 1972. Sa fille Marine Le Pen, devenue présidente à sa suite en 2011, qui revendique la « dédiabolisation » du parti des accusations d’antisémitisme et de racisme, l’a rebaptisé Rassemblement national en juin 2018.
Le parti d’Emmanuel Macron diffusera notamment des images d’archives de meetings de Simone Veil perturbés en 1979 par des militants du FN. « J’ai survécu à bien pire que vous, vous n’êtes que des SS au petit pied! », leur avait répondu celle qui allait devenir la première présidente du Parlement européen.
Le nouveau porte-parole de Renaissance et ancien journaliste de CNews, Loïc Signor, a présenté vendredi lors d’un point presse la nouvelle organisation du parti, devenu le 17 septembre « Renaissance », mouvement au sein duquel les partis Agir et Territoires de Progrès (TDP), des ministres Franck Riester et Olivier Dussopt ont rang de partis associés.
Renaissance « prendra toute sa part » à la phase de concertations sur les retraites qui doit s’ouvrir la semaine prochaine avec les groupes parlementaires et les forces politiques, a assuré M. Signor.
Mais, « dans l’hypothèse où ces concertations, ces négociations ne parvenaient pas à lever tous les blocages politiques (…), alors Renaissance sera prêt à retourner en campagne électorale », a-t-il ajouté.
Emmanuel Macron a menacé mercredi soir de dissoudre l’Assemblée nationale si une motion de censure était adoptée contre le gouvernement sur ce projet notamment, a fait savoir Olivier Dussopt.