Frappes israéliennes en Syrie après des tirs de roquettes – Tsahal
L'armée israélienne revendique rarement des frappes en Syrie mais a répété qu'elle ne permettrait pas à l'Iran d'étendre sa présence dans ce pays
L’armée israélienne a annoncé tôt samedi mener des frappes en Syrie, après que deux roquettes tirées depuis ce pays se sont abîmées dans le territoire sous son contrôle.
« Après les sirènes qui ont retenti il y a peu de temps dans le nord d’Israël, deux tirs en provenance de Syrie sont tombés dans un terrain vague. L’armée frappe actuellement les sources de ces tirs », a-t-elle indiqué dans un bref message.
Interrogée par l’AFP, Tsahal a confirmé que les projectiles tirés étaient des roquettes. Les militaires israéliens n’ont pas précisé le lieu précis où ces roquettes s’étaient abattues, Israël considérant par ailleurs dans sa région « nord » la partie du plateau du Golan conquis en 1967.
Une frappe attribuée à Israël avait visé jeudi les alentours de Damas, la capitale syrienne, avaient annoncé le ministère syrien de la Défense et les médias d’État, dans un contexte marqué par le conflit entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas.
L’armée israélienne revendique rarement des frappes en Syrie mais a déclaré à de multiples reprises qu’elle ne permettrait pas à son ennemi juré, l’Iran, d’étendre sa présence dans ce pays, notamment via des milices ou des groupes armés tels que le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah.
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, la frontière entre le Liban et Israël est le théâtre quotidien d’échanges de tirs entre Tsahal et le Hezbollah.
Au total, plus de 150 personnes ont été tuées du côté libanais, la plupart des terroristes du Hezbollah mais aussi plus de 20 civils dont trois journalistes, selon un décompte de l’AFP.
Du côté israélien, au moins quatre civils et neuf soldats ont été tués, selon les chiffres de Tsahal.
Ces échanges de tirs ont été largement limités à la zone frontalière. Israël a prévenu qu’il était prêt à intensifier son action militaire si le Hezbollah ne se retire pas de la frontière.