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Funérailles nationales en Iran pour les hauts gradés éliminés par Israël

Des milliers d'Iraniens, criant "Mort à l'Amérique" et "Mort à Israël", se sont rassemblés dès le lever du jour dans le centre de Téhéran, autour des cercueils recouverts de drapeaux du régime

Des personnes en deuil se tenant près du cercueil du commandant du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) Amir Ali Hjizadeh (à gauche) et d'autres commandants militaires tués lors des frappes israéliennes le premier jour de la guerre, lors de leur cortège funèbre, sur la place Enqelab dans la capitale de Téhéran, le 28 juin 2025. (Crédit : Atta Kenare/AFP)
Des personnes en deuil se tenant près du cercueil du commandant du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) Amir Ali Hjizadeh (à gauche) et d'autres commandants militaires tués lors des frappes israéliennes le premier jour de la guerre, lors de leur cortège funèbre, sur la place Enqelab dans la capitale de Téhéran, le 28 juin 2025. (Crédit : Atta Kenare/AFP)

Une foule immense a assisté samedi à Téhéran aux funérailles nationales d’une soixantaine de hauts gradés du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le bras armé du régime iranien, et scientifiques du nucléaire tués pendant la récente guerre avec Israël, au cinquième jour d’un cessez-le-feu toujours incertain après de nouvelles menaces de Donald Trump.

Des milliers d’Iraniens, criant « Mort à l’Amérique » et « Mort à Israël », se sont rassemblés dès le lever du jour dans le centre-ville de Téhéran autour des cercueils recouverts de drapeaux du régime iranien et portant les portraits des commandants tués en uniforme.

Le cortège, parti de la place Enghelab (Révolution), s’est rendu place Azadi (Liberté), distante de onze kilomètres, sur fond de musique pop iranienne accompagnant l’éloge funèbre.

Après avoir participé aux cérémonies, le président Massoud Pezeshkian a remercié les Iraniens pour s’être associés à cet hommage.

« Je vous remercie, chers compatriotes, du fond du cœur. Vous avez accompagné les martyrs de la patrie avec amour et la voix de notre unité a atteint les oreilles du monde », a-t-il déclaré sur le réseau social X.

« Servir une nation aussi libre est l’honneur de ma vie. Pour toujours, Iran ! », a-t-il ajouté.

Des personnes brandissant des photos des commandants du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) (de gauche à droite) Hossein Salami, Mohammad Bagheri, Gholam Ali Rashid et Amir Ali Hajizadeh, tués par de récentes frappes israéliennes, lors d’un rassemblement en solidarité avec le gouvernement contre les attaques d’Israël et pour marquer la fête chiite de l’Aïd al-Ghadir, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (Crédit : Atta Kenare/AFP)

La présence du guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, n’a pas été confirmée. Au pouvoir depuis 1989, il a présidé les funérailles nationales par le passé, notamment l’an dernier après la mort du président d’alors, Ebrahim Raïssi, dans un accident d’hélicoptère.

L’un de ses conseillers, Ali Shamkhani, qui a été blessé durant la guerre, a lui été aperçu avec une canne.

La télévision d’État a également montré le général Esmaïl Qaani, responsable de la Force Al-Qods, la branche des opérations extérieures du CGRI.

Dans la rue, des milliers d’Iraniens ont brandi des drapeaux de la République islamique, le poing levé.

« Boom boom Tel Aviv », proclamait une banderole, en référence aux missiles iraniens tirés sur Israël durant le conflit en représailles à des attaques contre la République islamique. Des répliques de missiles figuraient parmi les expositions du cortège. Des drapeaux d’Israël et américains ont été piétinés par la foule.

« Historique »

Le 13 juin, Israël a déclenché une guerre dans le but affiché d’empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique. La République islamique dément toute ambition en la matière, mais revendique un droit au nucléaire civil.

« Les Iraniens ont donné de leur sang, pas leur terre ; ils ont donné leurs proches, pas leur honneur ; ils ont résisté à une pluie de bombes de mille tonnes, mais ils ne se sont pas rendus », a écrit sur Instagram le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi.

En haut (de gauche à droite) : le chef du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI), Hossein Salami, le chef du quartier général central de Khatam-al Anbiya, Gholam Ali Rashid ; En bas (de gauche à droite) : le chef de l’armée de l’air du CGRI, Amir Ali Hajizadeh et le chef des forces armées iraniennes, Mohammad Hossein Bagheri. Tous ont été tués dans des frappes israéliennes sur l’Iran, le 13 juin 2025. (Crédits : CGRI ; Tasnim News ; Autorisation)

Samedi « sera un jour historique pour l’Iran islamique et l’histoire de la révolution », avait assuré vendredi Mohsen Mahmoudi, un responsable religieux pour la province de Téhéran.

Les administrations et de nombreux commerces sont restés fermés.

L’Iran a ainsi rendu hommage à une soixantaine de militaires de haut rang et du CGRI, ainsi que des scientifiques liés au programme nucléaire tués par les bombardements israéliens.

Mohammad Bagheri, puissant général des forces armées iraniennes, tué au premier jour de la guerre, devait être enterré avec sa femme et sa fille.

Bagheri était le plus haut gradé des forces iraniennes, responsable à la fois de l’armée, du CGRI et du programme balistique du pays. Il travaillait directement sous l’autorité du guide suprême, ultime décisionnaire et commandant en chef des forces armées.

« Une raclée »

Selon le ministère iranien de la Santé, au moins 627 personnes ont été tuées et près de 4 900 autres blessées parmi la population civile durant les douze jours de guerre.

Les autorités israéliennes ont indiqué que les tirs iraniens de représailles sur Israël avaient fait 28 morts.

Les États-Unis ont bombardé trois sites nucléaires en Iran dans la nuit du 21 au 22 juin, se joignant ainsi à l’offensive d’Israël.

Vendredi, le président américain a affirmé que les États-Unis mèneraient « sans aucun doute » de nouvelles frappes en Iran si le pays enrichissait l’uranium à des niveaux lui permettant de fabriquer des armes nucléaires.

Il a aussi accusé l’ayatollah Khamenei de manquer de reconnaissance, affirmant lui avoir évité « une mort affreuse et ignominieuse ».

« Je savais exactement où il s’abritait », a déclaré Donald Trump, se vantant d’avoir infligé « une raclée » à l’Iran.

Téhéran a démenti vouloir reprendre des négociations avec les États-Unis sur son programme nucléaire, comme l’avait affirmé Trump cette semaine. « Si le président Trump souhaite réellement conclure un accord, il devrait mettre de côté son ton irrespectueux et inacceptable à l’égard du guide suprême iranien », a écrit Araghchi sur X.

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