Gafni : « Sans les érudits de la Torah, nous n’avons pas d’avenir sur cette Terre »
Alors que l'État a demandé une rallonge de temps à la Cour, le député Yahadout HaTorah a affirmé prier pour les soldats tout en rappelant l’importance des étudiants haredim
Le député Moshe Gafni (Yahadout HaTorah) a semblé indiquer que son parti n’était pas disposé à trouver un compromis sur l’enrôlement des ultra-orthodoxes étudiant en yeshiva – ou séminaire religieux -, déclarant jeudi que « sans les érudits de la Torah, nous n’avons pas le droit d’exister sur cette Terre ».
S’exprimant lors d’une cérémonie de pose de la pierre angulaire d’une école ultra-orthodoxe dans la ville de Tibériade, au nord du pays, Gafni a semblé minimiser l’importance du service militaire par rapport à l’étude du Talmud à plein temps.
« Sans les érudits de la Torah, nous n’avons pas le droit d’exister sur cette Terre. Après deux mille ans d’exil, le peuple d’Israël est redevenu une nation juive sur sa propre terre, et ce grâce aux érudits de la Torah qui perpétuent la tradition », a-t-il déclaré.
« Je bénis les soldats qui risquent leur vie à Gaza et ici à la frontière nord, je prie avec tout le peuple d’Israël pour qu’ils rentrent chez eux sains et saufs, mais sans les étudiants de la Torah, nous n’avons pas d’avenir, et nous devons donc les préserver de toute nos forces. »
UTJ's Gafni: “I bless the soldiers who risk their lives in Gaza and here on the northern border, I pray with all the people of Israel that they return home safe and sound, but without Torah students we have no future…" pic.twitter.com/o8hc8eO00u
— Sam Sokol (@SamuelSokol) March 28, 2024
Cette déclaration a été faite moins d’un jour après que le gouvernement eut demandé une prolongation d’une demi-journée du délai fixé par la Haute Cour pour répondre aux recours exigeant qu’il commence immédiatement à enrôler les haredim étudiant en yeshiva.
Cette demande laissait présager un ultime effort pour formuler une proposition réaliste à présenter à la Cour d’ici là, bien que la coalition n’ait pas été en mesure jusqu’à présent de parvenir à un accord qui satisferait la Cour, les ultra-orthodoxes et ceux qui prônent la conscription universelle.