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Gantz chercherait à former un gouvernement de minorité avec Liberman en soutien

Gantz pense que le Likud refusera de participer aux négociations, et Avidgor Liberman pourrait alors le laisser former un gouvernement de minorité

Le chef du parti Kakhol lavan Benny Gantz fait une déclaration à Tel Aviv, le 26 septembre 2019 (Crédit : Avshalom Shoshoni/Flash90)
Le chef du parti Kakhol lavan Benny Gantz fait une déclaration à Tel Aviv, le 26 septembre 2019 (Crédit : Avshalom Shoshoni/Flash90)

Benny Gantz, dirigeant de Kakhol lavan, prévoirait d’inviter des représentants d’Yisrael Beytenu et du Likud pour mener des négociations sur la formation d’un gouvernement d’unité s’il était chargé de former une coalition la semaine prochaine.

Gantz s’attend à ce que le Likud refuse d’y participer, ce qui pourrait conduire Avidgor Liberman d’Yisrael Beytenu à le laisser former un gouvernement de minorité, selon un reportage diffusé jeudi par la Treizième chaîne.

L’absence du Likud donnerait à Liberman une justification pour critiquer le parti du Likud de Benjamin Netanyahu pour avoir empêché la formation d’un gouvernement d’unité, a rapporté le reportage, sans citer sa source. Liberman pourrait alors se mettre de côté et permettre à Gantz de former un gouvernement minoritaire, soutenu de l’extérieur par Yisrael Beytenu et la Liste arabe unie à prédominance arabe.

Jeudi, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a effectué une nouvelle proposition à Benny Gantz pour rejoindre un gouvernement d’unité, avec le Likud et ses alliés de la droite religieuse.

L’offre a été rapidement refusée par Gantz, et le chef de Kakhol lavan a déclaré que Netanyahu « ne cherchait pas l’unité mais l’immunité », en référence à la volonté du Premier ministre à garder son poste – afin d’éviter d’avoir à démissionner s’il était inculpé dans les trois affaires criminelles qui pèsent contre lui.

« Nous attendrons pour recevoir le mandat du président et commencerons des négociations sérieuses pour former un gouvernement libéral d’unité qui apportera des changements et ramènera de l’espoir aux citoyens d’Israël », a déclaré Gantz.

La proposition, faite une semaine avant la date butoir pour que Netanyahu forme une coalition après l’élection de septembre, est basée sur la proposition du président pour un gouvernement de partage du pouvoir. Il maintiendrait le statu quo sur les questions religieuses et d’Etat pendant un an, tout en faisant avancer un compromis pour la conscription militaire pour les ultra-orthodoxes – un sujet qui a fait échouer les négociations pour former un gouvernement à la suite du vote national d’avril.

« C’est le seul gouvernement qui peut être formé directement maintenant, a déclaré le Premier ministre. J’appelle Benny Gantz à faire preuve de responsabilité nationale et à entrer directement en négociations avec moi pour former, à mes côtés, le gouvernement dont l’Etat d’Israël a tellement besoin. »

Netanyahu n’a pas proposé de revenir sur l’inclusion dans le gouvernement de partis ultra-orthodoxes et d’extrême droite – un point de blocage majeur pour Kakhol lavan.

Gantz a rejeté la proposition comme « une offre que je ne pouvais pas ne pas refuser ».

Il a ajouté : « Même maintenant, [Netanyahu] n’est pas prêt à s’engager dans des négociations directes et à reconnaître le fait que la majorité des Israéliens ont voté pour un gouvernement libéral d’unité, sans les extrêmes. »

Des cadres de Kakhol lavan ont ajouté que le proposition de Netanyahu semblait surtout être une manœuvre de campagne avant une possible troisième élection.

Benny Gantz, le chef du parti Kakhol lavan, prononce un discours lors d’une conférence de presse à Tel Aviv le 26 septembre 2019. (Avshalom Shoshoni/Flash90)

Le Likud a condamné Kakhol lavan pour avoir refusé la proposition, déclarant que Gantz « capitulait » devant le dictat du numéro 2 de Kakhol lavan Yair Lapid et le chef d’Yisrael Beytenu Avidgor Liberman. Le parti a qualifié Gantz « d’objecteur en série ».

La proposition du Likud appelait à l’approbation rapide d’un plan de défense sur un an à la lumière des « défis sécuritaires croissants ». La proposition acceptait un déficit ciblé et un changement des « priorités budgétaires » pour financer une augmentation de dépenses en matière de défense, formulait un accord sur les « besoins sociaux critiques » devant être financés par l’Etat, et préservant le statu quo sur des questions religieuses et d’Etat pendant un an. Netanyahu et Gantz présenterait également une proposition commune sur le plan de paix de Donald Trump et sur l’annexion de la Vallée du Jourdain.

Netanyahu a publié une vidéo déclarant qu’il avait appelé Gantz à discuter de la proposition.

« Les citoyens israéliens regardent autour d’eux et voient le Moyen-Orient qui change sous nos yeux – en pire, a déclaré Netanyahu. Tout personne en position de le savoir sait également que les défis sécuritaires augmentent : ils ne vont pas nous attendre. »

Netanyahu doit former une coalition avant le 24 octobre ou informer le président Reuven Rivlin qu’il n’a pas réussi à le faire. Selon la loi, Rivlin pourrait accorder une extension de 14 jours, mais il est peu probable qu’il le fasse, puisque les perspectives de voir le Premier ministre faire de véritables progrès dans l’impasse actuelle sont très faibles.

Rivlin devrait donc ensuite charger un autre membre de la Knesset de tenter de former un gouvernement. Gantz serait probablement le prochain candidat, même s’il est perçu comme ayant moins de chance de réussir à former un gouvernement.

Avigdor Liberman, chef du parti Yisrael Beytenu, prend la parole lors d’un événement à Givatayim, le 13 septembre 2019. (Tomer Neuberg/Flash90)

Aussi bien Kakhol lavan et Yisrael Beytenu ont appelé à un gouvernement d’unité aux côtés du Likud, mais sans les partis religieux. Le parti de Gantz a appelé Netanyahu à démissionner en tant que chef du Likud en raison d’une possible inculpation à son égard, déclarant qu’il ne servira pas sous le mandat d’un Premier ministre inculpé pour malversations criminelles. Kakhol lavan a déclaré qu’un gouvernement d’unité avec le Likud pourrait être formé « en une heure » si Netanyahu démissionnait.

Mercredi, les dirigeants des trois partis religieux à la Knesset ont signé un engagement proposé par Netanyahu dans lequel ils promettent de ne pas rejoindre une coalition de minorité soutenue par la Liste arabe unie de partis arabes et à majorité arabe.

Les partis ultra-orthodoxes Shas et Yahadout HaTorah aux côtés des partis religieux nationaux HaBayit HaYehudi – Union nationale ont tous accepté de signer le document. Pourtant, HaYamin HaHadash de Naftali Bennett et d’Ayelet Shaked a refusé, déclarant que les engagements répétés de fidélité à Netanyahu étaient superflus.

« Nous faisons partie d’un bloc de droite, un bloc de 55 élus qui travaillent ensemble et mènent des négociations conjointement. Il n’y a pas besoin de signer un document tous les deux jours », a déclaré Shaked jeudi.

le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’exprime lors d’une réunion d’élus du Likud à la Knesset à Jérusalem, le 3 octobre 2019. (Menahem KAHANA / AFP)

L’option la plus crédible pour établir une coalition a été proposée par Rivlin afin de former un gouvernement d’unité dans lequel le pouvoir serait équitablement réparti, Netanyahu et Gantz servant chacun pendant deux ans en tant que Premier ministre. Rivlin a laissé entendre, mais sans le dire précisément, que Netanyahu prendrait un congé d’absence ouvert s’il devait être inculpé dans une ou plusieurs des affaires dans lesquelles il est impliqué. Selon l’arrangement proposé par Rivlin, Gantz, en tant que « Premier ministre par intérim » dans un tel scénario, disposerait de toute l’autorité du Premier ministre.

Mercredi soir, la Douzième chaîne a annoncé que Gantz réfléchissait à l’idée de servir dans une coalition avec Netanyahu, même s’il avait promis de ne pas le faire pendant la campagne électorale.

Selon la chaîne, Gantz a dit à ses confidents que son parti « allait tenir bon pendant quelques mois » et adopter la proposition de Rivlin pour un compromis de partage du pouvoir.

Le procureur général Avichai Mandelblit devrait décider d’ici la fin de l’année s’il inculpe ou non Netanyahu dans trois affaires criminelles, à la fin de la procédure d’audition du Premier ministre ce mois-ci.

Si la proposition de Rivlin est adoptée et que Netanyahu reste Premier ministre, Gantz n’aurait à servir sous Netanyahu uniquement pendant un mois ou deux avant que le chef du Likud ne prenne un congé d’absence.

« Au final, Netanyahu a une date d’expiration », ont déclaré des proches de Gantz à la Douzième chaîne.

Jacob Magid a contribué à cet article.

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