Gaza: des sociétés des journalistes françaises demandent « l’évacuation » de leurs collaborateurs
Le texte a été signé par d'autres SDJ, dont celle d'Arte, de BFMTV, des Échos, du Figaro, de Libération, du Monde, de Médiapart ou encore de la rédaction nationale de France Télévisions
Une vingtaine de sociétés des journalistes (SDJ), dont celles de France 24, RFI ou du Monde, demandent vendredi « l’évacuation » des collaborateurs des médias français dans la bande de Gaza, qu’ils jugent « en danger de mort » à cause des frappes israéliennes.
« Nous appelons les autorités françaises à tout mettre en œuvre pour que nos collaborateurs et leurs proches soient évacués et à les mettre hors de danger », écrivent ces SDJ au sujet des « journalistes, fixeurs, chauffeurs » gazaouis qui collaborent avec des médias français.
Notamment publiée sur les réseaux sociaux et sur le site de France 24, cette tribune a été coordonnée par les SDJ de la chaîne info et de RFI. Ces deux médias appartiennent au groupe France Médias Monde, la branche de l’audiovisuel public français tournée vers l’international.
Le texte a été signé par d’autres SDJ, dont celle d’Arte, de BFMTV, des Échos, du Figaro, de Libération, du Monde, de Médiapart ou encore de la rédaction nationale de France Télévisions.
Dans un média, la SDJ est une association dont les membres sont élus par leurs pairs et qui a pour rôle de veiller aux questions de déontologie et d’indépendance.
« Aujourd’hui, alors que le gouvernement de Benjamin Netanyahu veut prendre le contrôle de toute la bande de Gaza, nos collègues et leurs familles sont en danger de mort », insistent les signataires.
« Ils s’appellent Rami El Meghari, Hassan Jaber, Kamal Abu Shabab, Fadi Hossam… Depuis des années, ils collaborent avec des médias français, ce sont nos collègues, nos amis. Sans eux, Gaza serait un trou noir de l’information », plaident-ils.
« Depuis l’attaque terroriste du 7 octobre 2023 et le début de l’offensive israélienne, plus de 200 de nos confrères et consœurs gazaouis ont péri, selon les chiffres du Haut commissariat aux droits de l’Homme des Nations unies », assurent ces SDJ.
Israël est en guerre contre le Hamas depuis le 7 octobre 2023 , date à laquelle quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut des communautés du sud d’Israël, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Le ministère de la santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, affirme que plus de 50 000 personnes ont été tuées ou sont présumées mortes dans les combats jusqu’à présent. Ce bilan, qui ne peut être vérifié et qui ne fait pas la distinction entre terroristes et civils, inclut les quelque 20 000 terroristes qu’Israël affirme avoir tués au combat et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Israël affirme s’efforcer de minimiser les pertes civiles et souligne que le Hamas utilise les Gazaouis comme boucliers humains, en menant ses combats depuis des zones civiles, notamment des maisons, des hôpitaux, des écoles et des mosquées.