Israël en guerre - Jour 343

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Gaza : L’armée frappe 87 cibles en riposte à une pluie de roquettes

30 projectiles tirés sur Israël durant la nuit; les sirènes ont de nouveau retenti samedi matin; le Dôme de fer a intercepté 10 roquettes, les autres n'ont pas causé de dégâts

La fumée se dégage d'une explosion provoquée par une frappe aérienne israélienne sur la ville de Gaza, tôt samedi 27 octobre 2018 (Crédit : AP / Adel Hana)
La fumée se dégage d'une explosion provoquée par une frappe aérienne israélienne sur la ville de Gaza, tôt samedi 27 octobre 2018 (Crédit : AP / Adel Hana)

L’armée israélienne a mené des dizaines de frappes aériennes dans la bande de Gaza vendredi soir, frappant environ 87 cibles terroristes dans l’enclave, après une nuit au cours de laquelle une trentaine de roquettes ont été tirées à travers la frontière, envoyant plusieurs milliers d’Israéliens dans des abris.

La pluie de roquettes a débuté vers 22 heures vendredi. À 3h du matin, des sirènes d’alarme ont retenti dans les communautés israéliennes. Environ trois heures de silence s’en sont suivi jusqu’à 6h du matin, heure à laquelle les sirènes ont de nouveau résonné, probablement en raison d’un autre tir de roquette.

Peu de temps après 8h du matin, de nouvelles sirènes d’alarme ont été entendues dans les conseils régionaux Sha’ar Hanegev et Sdot Nnegev. Selon l’armée israélienne, une roquette avait été tirée depuis Gaza et avait été abattue par le Dôme de fer.

Le Dôme de fer a intercepté 10 des roquettes nocturnes, tandis que deux sont tombées à l’intérieur de Gaza et les autres ont touché des zones ouvertes vides et n’ont donc pas été visées par le système de défense aérienne.

Il n’y a pas eu de rapports faisant état de victimes en Israël, ni de dégâts. Sept personnes en état de choc ont reçu des soins. Deux personnes auraient été légèrement blessées alors qu’elles couraient vers les abris.

Des jets et des hélicoptères de l’armée de l’air ont riposté en frappant de multiples cibles du Hamas dans la Bande de Gaza, dont deux sites de production d’armes, cinq sites militaires, un centre de formation, un tunnel et un poste d’observation.

L’armée israélienne a par la suite déclaré que des avions avaient également frappé un bâtiment de quatre étages situé dans le quartier de Daraj, à Gaza city, qui servait de quartier général aux services de sécurité générale du Hamas.

Les locataires de l’immeuble ont été sommés à plusieurs reprises avant le début de la frappe de quitter les lieux.

Des Palestiniens rassemblés autour des décombres d’un bâtiment de la ville de Gaza détruit par une frappe aérienne israélienne le 27 octobre 2018. (Crédit : Mahmud Hams / AFP)

Le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le groupe terroriste palestinien du Hamas, a déclaré qu’un hôpital dans le nord de Gaza, l’hôpital indonésien, avait été endommagé par une des frappes, bien que les photos des dégâts ne semblent pas indiquer une attaque directe contre le bâtiment. Il n’y a pas eu de rapports faisant état de victimes.

L’armée israélienne a déclaré samedi matin dans un communiqué qu’elle « considérait avec une grande sévérité l’attaque à la roquette menée [vendredi] soir contre les communautés israéliennes ».

https://twitter.com/AqsaTVChannel/status/1055976842761519110

L’émissaire spécial des États-Unis pour le processus de paix israélo-palestinien, Jason Greenblatt, a exprimé son soutien à Israël pendant la nuit en écrivant sur Twitter : « Davantage de roquettes [tirées depuis] Gaza sur Israël. Une autre nuit où les parents emmènent des enfants terrifiés se protéger. La violence ne construira aucun avenir pour personne. Notre plan, une fois publié, offrira une voie qui n’impliquera pas la crainte des roquettes, mais un avenir meilleur pour tous dans la région. »

https://twitter.com/jdgreenblatt45/status/1055936720984817665

Samedi, le deuxième groupe terroriste palestinien de la bande de Gaza, le Jihad islamique, a revendiqué la responsabilité des tirs de roquettes, saluant dans un communiqué les tirs de roquettes, qui sont selon lui une réponse aux « agressions israéliennes ». « La résistance ne peut rester passive face au massacre perpétuel de personnes innocentes de sang-froid par l’occupation… et à la coulée continue du sang de civils pacifiques, » déclarait le communiqué. Cinq Palestiniens ont été tués au cours d’émeutes à la frontière dans la journée de vendredi, dont un par une grenade qu’il tenait dans sa main.

Des sources palestiniennes ont déclaré au site d’information de Ynet que ces attaques avaient eu lieu contre les objections du groupe terroriste palestinien du Hamas qui dirige Gaza, bien que cela n’ait fait l’objet d’aucune confirmation officielle.

Israël considère dans tous les cas le Hamas comme responsable de toute attaque émanant du territoire qu’il contrôle, quelle que soit sa source.

Le général Gadi Eizenkot, chef d’état-major de Tsahal (jusqu’à fin décembre 2018), a organisé une évaluation de la sécurité au quartier général de l’armée à Tel Aviv (appelé la Qirya) en présence de hauts responsables de l’armée et de l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet.

En réponse aux salves de roquettes, le commandement du front intérieur de l’armée israélienne a publié pendant la nuit des instructions restreignant les rassemblements à la périphérie de Gaza : jusqu’à 100 personnes dans des zones ouvertes et 500 personnes dans des espaces fermés.

Les tirs de roquettes surviennent dans un contexte de violence meurtrière dans la bande de Gaza. Vendredi, quelque 16 000 émeutiers palestiniens se sont rassemblés à cinq endroits le long de la frontière, brûlant des pneus et jetant des pierres et des bombes incendiaires aux troupes israéliennes qui ont riposté avec des gaz lacrymogènes et des tirs réels.

La nouvelle flambée de violence compromet les chances de succès des pourparlers qui sont en cours pour tenter de mettre fin à des mois de manifestations.

L’Egypte, frontalière de la bande de Gaza, et l’ONU parrainent des négociations indirectes entre le Hamas et Israël pour tenter de calmer la situation et d’éviter que n’éclate une nouvelle guerre ouverte.

Le quotidien en langue arabe al-Hayat, publié à Londres, a affirmé vendredi qu’un accord avait été atteint, aux termes duquel les manifestations cesseraient en échange d’un allègement du blocus israélien.

Des responsables du Hamas ont démenti qu’un accord ait été conclu mais ont confirmé à l’AFP que des progrès avaient été réalisés.

« Nous nous attendons à parvenir à un accord très bientôt », a dit vendredi un responsable de haut rang du mouvement palestinien sous le couvert de l’anonymat.

Après ce nouvel accès de violence, un responsable du Hamas a déclaré que l’Egypte tentait de nouveau de négocier un retour au calme.

Un drapeau palestinien agité lors d’une émeute sur la plage le 22 octobre 2018, près de la frontière maritime avec Israël, dans le nord de la bande de Gaza. (Crédit : Mahmud Hams / AFP)

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