Herzog appelle Erdogan pour lui souhaiter un joyeux Aïd al-Adha
Saluant le renforcement des liens entre les deux pays, le président israélien a déclaré au dirigeant turc qu'il espérait un "renforcement supplémentaire des liens"
Le président Isaac Herzog a appelé le président Recep Tayyip Erdogan jeudi pour lui souhaiter un joyeux Aïd al-Adha et pour discuter des relations bilatérales croissantes entre Israël et la Turquie.
Selon un communiqué du bureau du président, Herzog a « présenté ses meilleurs vœux au président Erdogan, à sa famille et au peuple turc » pour la fête musulmane qui doit commencer samedi soir, et a souligné les récents développements dans les relations entre les deux pays.
« Les présidents ont exprimé leur satisfaction à l’égard de la coordination sécuritaire en cours entre Israël et la Turquie et ont exprimé leurs espoirs de renforcer et de promouvoir davantage les relations entre leurs deux pays », a indiqué le communiqué, faisant référence à la récente coordination contre les cellules terroristes iraniennes qui planifient des attaques contre des Israéliens en Turquie.
La conversation a eu lieu quelques heures après qu’Israël et la Turquie ont signé jeudi les grandes lignes d’un accord sur l’aviation civile, destiné à remplacer l’accord actuel datant de 1951.
Irit Lillian, chargée d’affaires d’Israël à Ankara, a déclaré au Times of Israel qu’il s’agissait d’une « première étape » vers la signature de l’accord aérien complet.
En début de semaine, la ministre de l’Économie Orna Barbivai a également annoncé la réouverture du bureau économique d’Israël à Istanbul, qui devrait reprendre ses activités le 1er août, après avoir été fermé pendant trois ans.
Pendant plus d’une décennie, la Turquie a été l’un des critiques les plus acerbes d’Israël sur la scène internationale. Ankara a également pris des mesures qui ont provoqué la colère des responsables de Jérusalem, notamment en fournissant un soutien et un refuge au groupe terroriste du Hamas.
Ces deux dernières années, cependant, Erdogan a adopté un ton sensiblement différent à l’égard d’Israël, exprimant son intérêt pour l’amélioration des relations. Jérusalem et Ankara se sont efforcés de dépasser la crise.
Herzog et Lapid, alors ministre des Affaires étrangères, se sont tous deux rendus en Turquie cette année, et les hauts dirigeants israéliens se sont entretenus à plusieurs reprises avec Erdogan. Les deux parties se concentrent sur la signature d’une série d’accords dans le cadre de l’amélioration des relations bilatérales.
La Turquie a rappelé son ambassadeur et demandé à celui d’Israël de partir en mai 2018, à la suite de violentes manifestations à la frontière entre Israël et Gaza, au cours desquelles des dizaines de Palestiniens ont été tués. Les dirigeants turcs et israéliens se sont amèrement critiqués, Erdogan qualifiant Israël de pays « meurtrier d’enfants » et Netanyahu accusant Erdogan de tuer des civils kurdes.
Un nouveau processus de rapprochement est en cours depuis mai 2020. Ce mois-là, un avion cargo d’El Al a atterri en Turquie pour la première fois depuis une décennie.