Herzog demande aux députés de calmer les débats sur la réforme judiciaire
Soucieux de préserver les valeurs de la Déclaration d'Indépendance, le président aurait demandé au ministre de la Justice d'« assouplir » le projet de réforme judiciaire

Le président Isaac Herzog a demandé, mardi, aux députés de « calmer le jeu », alors que les propos virulents et alarmistes sur le projet de réforme du système judiciaire israélien creusent le fossé entre la coalition majoritaire à la Knesset et l’opposition, sur fond de menace de guerre civile et d’appels à emprisonner les principaux détracteurs du gouvernement.
Selon une information de la chaîne publique Kan, Herzog aurait également demandé au ministre de la Justice, Yariv Levin, d' »assouplir » son projet de réforme du système judiciaire, se proposant d’organiser une réunion sur la question.
Le ministre des Communications, Shlomo Karhi, a pris part à la réunion de mardi avec Herzog.
« Je me tourne vers vous, élus des deux camps, pour vous demander de faire preuve de retenue et de responsabilité », a écrit Herzog sur Twitter mardi.
« Nous n’avons pas d’autre pays. »
Le président a rappelé son engagement à protéger les valeurs énoncées dans la Déclaration d’indépendance d’Israël, qu’il a qualifiée de « boussole de notre pays ».
« C’est une période sensible et instable pour Israël. J’entends ce qui se dit de part et d’autre, la peine, la préoccupation et l’angoisse du peuple. Rien de tout cela ne passe inaperçu. Je ne suis pas aveugle et cela me tient constamment en souci », a-t-il déclaré.
Le discours d’Herzog aux députés a eu lieu suite aux propos de la députée d’extrême droite, Zvika Fogel, du parti Otzma Yehudit, qui a demandé l’arrestation de responsables de l’opposition et de deux ex-députés, qu’elle a accusés de « trahison contre l’État » avant d’assurer qu’ils « étaient les personnages les plus dangereux en ce moment ».