Iran : « nul ne peut garantir le contrôle de la situation » si Israël envahit Gaza
La République islamique, qui finance et arme le Hamas, a été reçu par l'émir du Qatar, où vivent les dirigeants du groupe terroriste à la tête de l'enclave
Le ministre iranien des Affaires étrangères a averti dimanche à Doha que « personne » ne pouvait « garantir le contrôle de la situation » si Israël lançait une incursion terrestre dans la bande de Gaza, selon son ministère.
Hossein Amir-Abdollahian était en visite dimanche au Qatar dans le cadre d’une tournée régionale qui l’a menée aussi en Irak, au Liban et en Syrie.
Le chef de la diplomatie iranienne a été reçu par l’émir du Qatar, Tamim ben Hamad al-Thani, avec lequel il a évoqué « le développement de la situation dans les Territoires palestiniens », a indiqué l’agence de presse qatari, QNA.
La République islamique soutient financièrement et militairement le Hamas, le groupe terroriste islamiste palestinien qui a lancé le 7 octobre une attaque sanglante contre Israël.
« Si les attaques du régime sioniste contre la population sans défense de Gaza se poursuivent, personne ne peut garantir le contrôle de la situation et la perspective d’un élargissement du conflit », a déclaré Hossein Amir-Abdollahian durant sa rencontre avec le dirigeant qatari, selon un communiqué du ministère iranien des Affaires étrangères.
Israël et les Etats-Unis craignent l’ouverture d’un second front dans le nord d’Israël à la frontière avec le Liban, si le Hezbollah, autre mouvement soutenu par l’Iran, décidait d’intervenir massivement dans la guerre opposant Israël à leur allié palestinien. De très nombreux échanges de tirs ont déjà lieu, ainsi que des infiltrations de terroristes du Hamas en provenance du Liban.
Le ministre a précisé que les parties qui voulaient « empêcher la crise de s’étendre devaient empêcher les attaques barbares du régime sioniste », selon le communiqué.
Amir-Abdollahian a par ailleurs indiqué que les hauts responsables du Hamas qu’il a rencontrés à Beyrouth et Doha ces derniers jours considéraient « la question des civils prisonniers » comme « une priorité de leur programme » et que, « si les conditions étaient assurées, ils prendraient des mesures appropriées », a ajouté le communiqué sans fournir d’autres précisions.