Israël demande officiellement à Washington d’envoyer 25 avions F-35 supplémentaires
Les 25 appareils supplémentaires, qui seront livrés par lots de trois à partir de 2027, porteraient la flotte de F-35I de l'armée de l'air israélienne à 75
Le ministère de la Défense a officiellement demandé dimanche au Bureau du programme conjoint F-35 Lightning II de l’armée américaine, afin de faciliter l’acquisition par Israël d’un troisième escadron de F-35I.
Les 25 appareils supplémentaires, qui seront livrés par lots de trois à partir de 2027, porteraient la flotte de F-35I de l’armée de l’air israélienne à 75.
L’accord, financé par l’aide militaire américaine à Israël, est estimé à 3 milliards de dollars.
En juillet, le ministre de la Défense Yoav Gallant avait approuvé l’accord, sur recommandation de l’armée.
Le ministère a déclaré dans un communiqué que la demande officielle « facilitera l’approbation et la signature de la transaction dans les mois à venir ».
Israël avait déjà passé commande de 50 avions de combat F-35 à Lockheed Martin et les deux premiers sont arrivés en 2016. Ils sont ensuite livrés par lots de deux et trois jusqu’en 2024.
En novembre 2022, au total, 36 F-35I avaient été livrés.
Israël est le seul pays du Moyen-Orient à posséder des F-35, considérés comme les avions de chasse les plus performants sur le marché actuellement, ce qui garantit l’avantage qualitatif de l’armée israélienne dans la région inscrit dans la loi américaine.
Depuis les années 1960, les Etats-Unis maintiennent une politique dite du « Qualitative military edge » (QME) ou « avantage militaire qualitatif », selon laquelle Washington s’assure qu’Israël dispose du meilleur équipement militaire dans sa région.
La question de la vente des F-35 aux pays du Golfe, dans le cadre des Accords d’Abraham, a suscité certaines inquiétudes. Toutefois, selon la loi américaine, le Congrès est chargé d’examiner les ventes d’armes aux pays du Moyen-Orient sous l’angle du maintien de l’avantage militaire qualitatif d’Israël, une détermination généralement faite par le biais de consultations avec les responsables de la défense israélienne.
Si le Congrès ne peut pas bloquer les ventes d’armes, il peut cependant dresser des obstacles considérables.
L’AFP a contribué à cet article.