Israël en guerre - Jour 349

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Israël et le Hamas disent enquêter sur le sort du numéro trois du groupe terroriste

Marwan Issa serait dans le camp de Nuseirat, dans le centre de Gaza ; Tsahal mène un raid à Hamad Town ; des responsables américains affirment que l'incursion dans Rafah n'est pas "pour demain"

Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Marwan Issa, chef adjoint de la branche armée du Hamas, encerclé sur une photo diffusée sur les réseaux sociaux en 2015. La photo et sa source n'ont pas pu être vérifiées.
Marwan Issa, chef adjoint de la branche armée du Hamas, encerclé sur une photo diffusée sur les réseaux sociaux en 2015. La photo et sa source n'ont pas pu être vérifiées.

L’armée israélienne et le Hamas tentent de déterminer si Marwan Issa, le chef adjoint de l’aile armée du groupe terroriste palestinien, a été tué lors d’une récente frappe aérienne dans le centre de la bande de Gaza, ont rapporté lundi les médias israéliens.

Selon plusieurs sources, Issa se cachait dans le camp de réfugiés de Nuseirat. Dans la nuit de samedi à dimanche, Tsahal a effectué une frappe aérienne sur un bâtiment où il était supposé se trouver.

Les médias ont rapporté que cinq Palestiniens avaient été tués dans cette attaque, sans que l’on sache si Issa en fait partie. L’armée israélienne et le groupe terroriste palestinien du Hamas tentent ainsi de déterminer si Issa fait partie des morts.

Issa est considéré comme le numéro trois du groupe terroriste à Gaza et est l’adjoint de Mohammed Deif, le chef de l’aile armée du Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam. Avec le chef du Hamas à Gaza, Yahya Sinwar, ils sont accusés d’avoir orchestré le massacre du 7 octobre dans le sud d’Israël, qui a déclenché la guerre.

Par ailleurs, Tsahal a déclaré que la brigade Nahal avait tué une quinzaine de terroristes armés dans le centre de la bande de Gaza dimanche, par des tirs de snipers, des combats rapprochés et en faisant appel à des frappes aériennes.

Un tunnel découvert lors d’un raid sur Hamad Town, à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, sur une image publiée le 11 mars 2024. (Crédit : Armée israélienne)

La brigade Commando a poursuivi son raid sur le complexe résidentiel Hamad Town, dans le sud de la bande de Gaza, à Khan Younès.

L’armée a déclaré que les commandos ont perquisitionné des appartements utilisés par le Hamas, arrêté des terroristes et saisi des armes.

Les troupes de la brigade Givati ont essuyé des tirs de missiles antichars au cours des opérations à Hamad. Tsahal a déclaré que les soldats avaient repéré et suivi le terroriste à l’origine de l’attaque, et qu’il avait été tué par les commandos de la brigade Maglan.

En outre, l’armée a déclaré que les troupes de la 7e brigade du Corps blindé mécanisé avaient localisé des tunnels du Hamas à Hamad Town.

L’un des tunnels menait à une voie souterraine où de la nourriture et des armes ont été trouvées.

Un autre tunnel contenait du matériel de fabrication d’armes et des machines de production de béton utilisées par le Hamas pour construire des tunnels, a indiqué Tsahal.

L’armée a déclaré que les tunnels avaient été détruits lors d’une frappe aérienne.

Tsahal a indiqué que la brigade avait effectué des raids sur plusieurs autres sites du Hamas dans le quartier de Hamad, saisissant des fusils de précision, des engins explosifs, du matériel militaire et des documents de renseignement.

Des soldats intervenant dans le complexe résidentiel de Hamad, à Khan Younès, à Gaza, sur une photo autorisée à publication le 11 mars 2024. (Crédit : Armée israélienne)

Aux côtés de l’unité 504 du Directorat des Renseignements militaires et de l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet, des dizaines de terroristes qui tentaient de fuir alors que les civils étaient évacués de la zone de Hamad ont été capturés par les troupes, et des centaines d’autres suspects ont été emmenés pour être interrogés, a ajouté Tsahal.

Ailleurs à Khan Younès, dans la banlieue d’al-Qarara, la brigade Bislamach a tué plusieurs terroristes du Hamas par des tirs de snipers et en faisant appel à des frappes aériennes et à des bombardements de chars, a précisé l’armée.

Dans le nord de la bande de Gaza, la marine a ordonné à un hélicoptère d’attaque de frapper un navire utilisé par un groupe terroriste basé à Gaza.

Ramadan

Alors que le monde musulman accueillait le Ramadan par le jeûne diurne habituel, de nombreux habitants de Gaza se sont réveillés sous de nouvelles frappes aériennes et de nouveaux combats.

« Le début du Ramadan a été triste et couvert d’obscurité, avec le goût et la puanteur du sang partout », a déclaré un Palestinien déplacé, Awni al-Kayyal, 50 ans.

« L’occupation – israélienne – ne veut pas que nous nous réjouissions pendant le Ramadan. Nous n’avons pas de nourriture pour notre table d’iftar », a-t-il ajouté, en référence au repas du soir qui marque la rupture du jeûne.

« Personne n’a de joie dans les yeux », a déclaré Sabah al-Hendi, qui faisait ses courses dimanche dans la ville de Rafah, à l’extrême sud du pays. « Chaque famille est triste. Chaque famille a un martyr. »

Des Palestiniens achetant de la nourriture pour le repas avant le jeûne du Ramadan, à Rafah, dans la bande de Gaza, le 10 mars 2024. (Crédit : Fatima Shbair/AP Photo)

Dans un message adressé à l’occasion du Ramadan, le ministre de la Défense Yoav Gallant a prévenu les ennemis d’Israël que le pays était prêt à faire face à n’importe quelle menace.

« Le mois du Ramadan est un mois important au cours duquel le Coran a été révélé et qui offre l’occasion d’améliorer les relations de voisinage et de renforcer les liens familiaux », a déclaré Gallant dans un communiqué.

« Nous sommes conscients que le mois du Ramadan peut être un mois de djihad. Nous disons à tous ceux qui envisagent de nous tester que nous sommes prêts, ne commettez pas d’erreur », a-t-il ajouté.

Gallant a complété son discours par une salutation traditionnelle pour le Ramadan et a déclaré qu’Israël « respecte la liberté de culte à Al-Aqsa et dans tous les lieux saints ».

Les Nations unies et les organisations humanitaires signalent que seule une fraction des approvisionnements nécessaires aux 2,4 millions d’habitants de Gaza a été autorisée à entrer depuis qu’Israël a imposé un siège quasi-total à la bande de Gaza depuis le début de la guerre. Israël affirme qu’il ne restreint pas l’aide humanitaire ni médicale et a imputé le manque de livraisons à la capacité des agences humanitaires, affirmant à maintes reprises qu’il autorise le passage de plus de camions d’aide que les agences ne sont en mesure d’en livrer. Il accuse également le groupe terroriste palestinien du Hamas de réquisitionner certaines livraisons d’aide humanitaire.

Un porte-parole du gouvernement chypriote a déclaré qu’un navire humanitaire espagnol transportant de l’aide alimentaire s’apprêtait à quitter l’île pour se rendre dans la bande côtière de Gaza, où l’ONU a mis en garde à plusieurs reprises contre la famine.

Le groupe Open Arms a déclaré que son bateau remorquerait une barge contenant 200 tonnes de nourriture, que son partenaire, l’organisation caritative américaine World Central Kitchen, déchargerait ensuite sur les côtes de Gaza.

Plusieurs pays ont largué de l’aide par avion dans le nord de la bande de Gaza dimanche, mais le coordinateur de l’aide de l’ONU pour la région a déclaré qu’il serait beaucoup plus efficace d’augmenter l’approvisionnement par voie terrestre.

Le navire Open Arms (au centre), transportant 200 tonnes d’aide alimentaire à destination de la bande de Gaza, à quai dans le port chypriote de Larnaca, le 11 mars 2024. (Crédit : Iakovos Hatzistavrou/AFP)

Certains conteneurs de nourriture ont éclaté au moment de l’impact, laissant les habitants fouiller la terre pour récupérer ce qu’ils pouvaient, comme l’ont montré des images de l’AFPTV.

Les États-Unis, le Qatar et l’Égypte avaient espéré négocier une trêve avant le mois normalement joyeux du jeûne de l’aube au crépuscule, qui inclurait la libération de dizaines d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens incarcérés pour atteinte à la sécurité en Israël, ainsi que l’entrée d’une grande quantité d’aide humanitaire, mais les pourparlers se sont enlisés la semaine dernière.

Le Hamas exige des garanties qu’un tel accord conduira à la fin de la guerre, tandis que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a promis de poursuivre la lutte jusqu’à la « victoire totale » contre le groupe terroriste et la libération de tous les otages restants.

Une source au fait des négociations sur une trêve a déclaré à l’AFP qu’il y aurait un effort diplomatique, surtout dans les dix prochains jours, afin de parvenir à un accord avant la seconde moitié du Ramadan.

Deux responsables américains ont déclaré à CNN que l’administration Biden ne s’attendait pas à ce qu’Israël étende son incursion terrestre dans Rafah à brève échéance.

Israël s’est engagé à entrer dans Rafah, le dernier bastion du Hamas. Les autorités israéliennes estiment que certains des otages et des dirigeants du groupe terroriste palestinien se trouvent dans la ville. Au début du mois, les forces spéciales ont sauvé deux otages israéliens retenus dans un appartement situé dans cette ville.

Toutefois, dans une interview choc diffusée samedi par la chaîne MSNBC, le président américain Joe Biden a fait part des vives inquiétudes des États-Unis concernant la mort de civils à Gaza et a qualifié de « ligne rouge » l’opération prévue par Tsahal à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

La guerre a éclaté lorsque des milliers de terroristes du Hamas ont fait irruption en Israël par voie aérienne, terrestre et maritime, tuant près de 1 200 personnes et en enlevant 253 autres pour les emmener à Gaza, où plus d’une centaine d’entre elles sont toujours retenues en otage.

Jurant d’anéantir le Hamas, Israël a répondu par une une opération aérienne suivie d’une incursion terrestre dans la bande de Gaza qui, selon le ministère de la Santé dirigé par le Hamas, aurait fait plus de 31 000 morts depuis le début de la guerre. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.

Tsahal dit avoir éliminé 13 000 terroristes palestiniens dans la bande de Gaza, en plus d’un millier de terroristes qui ont pris d’assaut Israël le 7 octobre.

La guerre a chassé de chez eux environ 80 % des 2,3 millions d’habitants de Gaza et poussé des centaines de milliers de personnes au bord de la famine. Les autorités sanitaires affirment qu’au moins 20 personnes, principalement des enfants, seraient mortes de malnutrition et de déshydratation dans le nord de la bande de Gaza – des chiffres qui ne peuvent être vérifiés de manière indépendante.

L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.

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