Israël et l’Egypte réaffirment leurs liens après un rare incident frontalier meurtrier
L'Egypte a été le premier pays arabe à signer un traité de paix avec Israël en 1979, après la signature des accords de Camp David en 1978
Samedi soir, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié dans un communiqué « l’incident » de « grave et très inhabituel, promettant une enquête « complète ».
Son chef d’état-major Herzi Halevi et son ministre de la Défense Yoav Gallant ont cependant mis l’accent sur l’importance de la coopération et des relations avec l’Egypte, liée à l’Etat hébreu par un traité de paix.
L’armée mène « une enquête approfondie (…) en collaboration avec les forces armées égyptiennes », a indiqué Herzi Halevi dans un communiqué.
M. Gallant a notamment mis en avant la collaboration avec l’Egypte dans un communiqué publié après une conversation téléphonique avec son homologue égyptien Mohamed Zaki lors de laquelle il a souligné « l’importance des liens entre les deux pays », selon un porte-parole de l’armée.
Mohamed Zaki a aussi noté « la coordination commune pour prendre les mesures nécessaires afin d’éviter la répétition d’incidents de ce genre dans le futur », selon un porte-parole de l’armée.
L’Egypte a été le premier pays arabe à signer un traité de paix avec Israël en 1979, après la signature des accords de Camp David en 1978. De très nombreux Egyptiens ne soutiennent toutefois pas cette normalisation.
La frontière entre les deux pays est généralement calme. Elle est cependant le théâtre de tentatives régulières de trafic de drogue, qui ont donné lieu ces dernières années à des échanges de tirs entre contrebandiers et soldats israéliens stationnés le long de la frontière.
En 2012, le groupuscule jihadiste Ansar Jerusalem avait revendiqué une attaque à la frontière égypto-israélienne qui avait coûté la vie à un soldat israélien.
Quelques heures avant l’attaque de samedi, des soldats israéliens avaient déjoué une tentative de trafic de drogue à la frontière, saisissant des produits de contrebande d’une valeur estimée à 1,5 million de shekels (373 000 euros), selon le porte-parole militaire.
Il a cependant précisé qu’aucun lien n’avait pour le moment été établi entre cette prise et l’attaque.