Israel Katz juge le nucléaire iranien « plus exposé que jamais à des frappes »
Le nouveau ministre de la Défense déclare que les conditions sont désormais réunies pour "éliminer la menace d'anéantissement qui pèse sur l'État d'Israël" ; Saar qualifie la menace nucléaire iranienne de problème le plus grave de la région
Le nouveau ministre de la Défense israélien, Israel Katz, a jugé lundi que l’Iran était « plus exposé que jamais à des frappes sur ses installations nucléaires ».
« Nous avons l’occasion d’atteindre notre objectif le plus important : déjouer et éliminer la menace existentielle qui pèse sur l’Etat d’Israël », écrit Katz dans un message sur le réseau social X.
En ce qui concerne le Liban, Katz a déclaré qu’il « n’y aura pas de cessez-le-feu et il n’y aura pas de répit [pour le Hezbollah] tant que les objectifs de la guerre ne seront pas atteints ».
Concernant la bande de Gaza, le nouveau ministre de la Défense a indiqué que l’objectif le plus important était le retour des otages. » Nous ferons tout pour les ramener chez eux et assurer la défaite du Hamas », a-t-il ajouté.
Plus tôt dans la journée de lundi, s’adressant à la presse internationale à Jérusalem, le ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, a déclaré que « la question la plus importante, et de loin, pour l’avenir de cette région, pour la sécurité de l’État d’Israël, est d’éviter que l’Iran ne se dote d’une arme nucléaire ».
Il ajoute que cette question est le principal sujet de discussion lors des rencontres entre le Premier ministre israélien et le président-élu américain.
« Le président Trump a clairement indiqué, lors de sa campagne électorale, qu’il comprenait très bien les dangers de ce projet nucléaire iranien », a expliqué Saar. « Je suis sûr que nous pourrons travailler ensemble pour stabiliser la région, afin de garantir son avenir. »
Israël accuse depuis des années l’Iran de chercher à se doter de l’arme nucléaire, ce que la République islamique – dont des dirigeants appellent régulièrement à la destruction de l’Etat hébreu – a toujours démenti.
En 2018, les Etats-Unis, sous la présidence de Donald Trump, ont dénoncé l’accord international de Vienne conclu trois ans plus tôt en vue de limiter et contrôler les ambitions nucléaires de Téhéran.
En riposte, la République islamique a porté sa production d’uranium enrichi à des niveaux jamais atteints auparavant, et ses stocks ne cessent de progresser, selon les rapports de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), le gendarme onusien du nucléaire.
Le 26 octobre, l’aviation israélienne a lancé un raid sur des cibles militaires en Iran, en représailles à une salve de quelque 200 missiles tirés par Téhéran sur Israël le 1er octobre.
Avant ces frappes israéliennes, plusieurs responsables israéliens ou anciens ministres avaient appelé de leurs vœux une frappe décisive contre les installations nucléaires de l’Iran, mais selon des informations de la presse américaine, cette option aurait été écartée à la suite de fortes pressions de Washington.