Israël : La reprise de l’aide allemande à l’UNRWA est « regrettable et décevante »
Malgré la mise au point de Washington, l’Allemagne a annoncé son intention de reprendre sa coopération avec l'agence onusienne au cœur d'une controverse
Israël a qualifié de « regrettable et décevante » la décision de l’Allemagne de renouveler le financement de l’Office controversé de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères diffusé mercredi.
« Israël a partagé avec l’Allemagne et d’autres pays donateurs des informations détaillées sur des centaines de terroristes du Hamas et des centaines d’autres membres des groupes terroristes du Hamas et du Jihad islamique [palestinien], qui sont tous des employés de l’UNRWA », selon le communiqué.
« Transférer l’argent des contribuables allemands à une organisation dont un pourcentage aussi élevé d’employés sont des éléments du Hamas – un groupe qui est proscrit comme groupe terroriste en Allemagne – ne contribuera pas à promouvoir la sécurité et le bien-être des résidents de la région, tant israéliens que palestiniens », poursuit la déclaration, insistant sur le fait que « l’UNRWA fait partie du problème et non de la solution ».
L’Allemagne a annoncé mercredi son intention de reprendre sa coopération avec l’UNRWA, signalant ainsi la reprise d’un financement qui avait été gelé après qu’Israël eut accusé douze membres du personnel de l’UNRWA d’avoir participé à l’assaut barbare du groupe terroriste palestinien du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre.
Ces allégations ont incité seize États donateurs, dont le plus important, les États-Unis, à geler quelque 450 millions de dollars de fonds, ce qui porte un coup aux opérations de l’UNRWA, aux prises avec la crise humanitaire aggravée par la guerre contre le Hamas à Gaza.
Les Etats-Unis disent, eux, attendre de « vrais progrès » avant de reprendre leur financement.
La décision de l’Allemagne, deuxième donateur de l’UNRWA, fait suite à la publication, en début de semaine, d’un rapport publié par l’ancienne ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, sur les procédures de l’agence des Nations unies visant à garantir le respect des principes humanitaires de neutralité.