L’homme armé de Gaza était infirmier pour Médecins sans frontières, selon Israël
Le COGAT a demandé des éclaircissements à l'organisme d'aide sur ses liens avec Hani al-Majdalawi, tué lundi alors qu'il tirait sur les soldats à la frontière
L’homme armé de Gaza tué par les forces israéliennes au cours d’un affrontement frontalier cette semaine travaillait pour Médecins sans frontières, a déclaré jeudi le Cogat dans un communiqué intitulé « Terrorisme Sans Frontières ».
Le COGAT, l’organisme du ministère de la Défense qui coordonne les activités du gouvernement avec les Palestiniens, a dit avoir demandé des explications au groupe d’aide internationale.
Selon Israël, Hani al-Majdalawi, qui a été tué lundi dans une fusillade avec les soldats de l’armée israélienne alors qu’il tentait de franchir discrètement la clôture de la frontière de Gaza, était infirmier au sein de l’organisation.
Selon le communiqué du COGAT, il a ouvert le feu sur les forces militaires à l’aide d’un fusil et a lancé un engin explosif sur les soldats. Son frère a déclaré qu’il avait utilisé son propre argent pour acheter l’arme à feu, ce qui indique qu’il avait agi de façon indépendante.
Aucun soldat n’a été blessé lors de cette attaque.

« Celui qui a pour mission de sauver des vies devrait participer aux activités humanitaires dans la bande de Gaza et non au terrorisme », a déclaré le général Kamil Abu Rokon, chef du COGAT, dans le communiqué.
Vendredi, MSF a « confirmé qu’un de ses employés, Hani Mohammed al-Majdalawi, a été tué à Gaza lundi ».
« MSF cherche à vérifier et comprendre les circonstances de ces faits très graves », ajoute-t-elle dans un communiqué sans plus de précision.
Le Cogat dit avoir demandé à MSF « des clarifications » : « Comment un homme habilité à sauver des vies peut-il employer son salaire pour acheter une arme destinée à ôter la vie ? », a-t-il interrogé.
L’ONG affirme gérer trois centres de traitement des brûlés et des traumatismes à Gaza.
Le COGAT a déclaré avoir demandé des éclaircissements à ce sujet.
Un donateur et lecteur du Times of Israël nous a transmis la réponse de MSF au courriel d’indignation qu’il avait envoyé à l’ONG : « Nous comprenons vos interrogations légitimes sur le fait qu’un employé MSf aurait tiré sur un soldat israélien. La mission de notre organisation est bien de porter secours à tous les patients qui en ont besoin, en toute neutralité. Nous sommes attentifs à ce que nos personnels soient engagés dans cette mission, dans le respect de nos valeurs. De façon globale, partout dans le monde, sachez que MSF met tout en œuvre pour sécuriser ses recrutements. Mais comme pour toute organisation, nous ne pouvons pas tout savoir et maîtriser sur nos salariés. A ce stade, nous nous efforçons de vérifier et comprendre les circonstances de ce drame à Gaza et ne sommes pas en mesure de vous fournir une réponse plus détaillée. »