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Israël : l’UE retisse des liens après la querelle sur l’étiquetage

Mogherini assure le Premier ministre que la directive de l’UE sur les produits des implantations ne vise pas à dicter les termes d’un accord de paix

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et la Haute Représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, lors de la réunion annuelle du Forum économique mondial à Davos, le 21 janvier 2016. (Crédit : Haim Zach/GPO)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et la Haute Représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, lors de la réunion annuelle du Forum économique mondial à Davos, le 21 janvier 2016. (Crédit : Haim Zach/GPO)

Les relations d’Israël avec l’Union européenne (UE) sont à nouveau « proches et amicales », a déclaré vendredi Jérusalem, signalant un recul des tensions qui ont surgi l’année dernière après la décision de l’UE d’étiqueter les produits importés des implantations de Cisjordanie.

Emmanuel Nahshon, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a déclaré que les parties avaient « surmonté la crise », après les discussions vendredi entre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et la représentante de l’UE pour les Affaires étrangères, Federica Mogherini.

Alors que la directive sur l’étiquetage ne devrait pas changer, Nahshon a déclaré qu’Israël avait reçu des assurances que l’action « n’était pas un pas politique pour déterminer les futures frontières ou pour boycotter Israël ».

Nahshon a déclaré aux journalistes que Mogherini avait dit à Netanyahu que la décision de novembre pour étiqueter les produits des implantations « ne préjugeait pas de l’issue » du conflit.

« La conversation a apaisé les tensions et nous sommes, Israël et l’UE, à nouveau dans de bonnes et étroites relations », a écrit Nahshon dans un commentaire en anglais sur un réseau social.

Netanyahu et Mogherini « s’accordent [à dire que] les relations entre les deux parties doivent être conduites dans une atmosphère de confiance et de respect mutuel […] qui aidera dans l’avancement du processus de paix au Moyen Orient », a déclaré Nahshon.

La ministre adjointe des Affaires étrangères, Tzipi Hotovely donne une conférence de presse le 3 novembre, 2015 dans une usine dans la zone industrielle de Barkan près d'Ariel en Cisjordanie, (Crédit : Menahem Kahana / AFP)
La ministre adjointe des Affaires étrangères, Tzipi Hotovely donne une conférence de presse le 3 novembre, 2015 dans une usine dans la zone industrielle de Barkan près d’Ariel en Cisjordanie, (Crédit : Menahem Kahana / AFP)

L’UE avait annoncé en novembre dernier qu’elle demandait à ses états membres de commencer à étiqueter les produits fabriqués par des compagnies israéliennes travaillant en Cisjordanie, à Jérusalem Est et sur le plateau du Golan comme fabriquées dans ces zones plutôt que « fabriqués en Israël ».

Accusant l’action d’être discriminatoire, le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait ordonné que les agences gouvernementales israéliennes excluent l’UE, un membre du Quartet en charge du processus de paix, de tout effort de négociations ou d’engagement israélo-palestiniens.

Pendant sa conversation avec Netanyahu, Mogherini a souligné son opposition aux efforts de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) pour isoler Israël, et a déclaré que les nouvelles directives de l’UE sur l’étiquetage ne devaient pas être interprétées ainsi.

Mogherini a réitéré l’engagement de l’UE envers une solution à deux états, et déclaré que tous les statuts des sujets finaux, y compris les frontières, devaient être réglés pendant des négociations directes entre Israël et les Palestiniens.

La première diplomate européenne a également exprimé la solidarité de l’Union avec Israël à propos de la vague actuelle d’attaques terroristes palestiniennes visant les Israéliens.

Selon un article paru mercredi dans le quotidien Haaretz, des discussions bilatérales visant à restaurer les relations diplomatiques ont été lancées discrètement après que Netanyahu et Mogherini se sont rencontrés au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, le mois dernier.

Pendant une visite en Israël la semaine dernière qui n’a pas été rendue publique, des fonctionnaires israéliens ont déclaré à Helga Schmid, première conseillère politique de Mogherini, « que les décisions du conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne et la décision de marquer les produits [des implantations] étaient unilatérales, et adoptaient en pratique le narratif palestinien », a déclaré un haut fonctionnaire israélien anonyme à Haaretz. « Ce n’est pas comme cela que l’on conduit un dialogue respectueux. »

La secrétaire générale adjointe du service d'action extérieure de l'Union européenne, Helga Schmid à la conférence annuelle de sécurité de l'OSCE à Viennes, le 26 juin 2012. (Crédit : OSCE/Jonathan Perfect)
La secrétaire générale adjointe du service d’action extérieure de l’Union européenne, Helga Schmid à la conférence annuelle de sécurité de l’OSCE à Viennes, le 26 juin 2012. (Crédit : OSCE/Jonathan Perfect)

Un autre fonctionnaire anonyme a été cité déclarant que l’UE « est très mécontente que nous ayons gelé [tous les contacts] liés au processus de paix. Ils comprennent qu’ils doivent nous donner quelque chose, en paroles et en actes. »

La tension entre Israël et l’UE a vu les officiels de l’UE, particulièrement le représentant de l’Union européenne pour le processus de paix au Moyen-Orient, Fernando Gentilini, quasiment totalement absent des discussions dans le Quartet et d’autres forums.

Netanyahu doit se rendre mardi à Berlin avec une délégation ministérielle pour rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel.

Les tentatives pour résoudre le conflit israélo-palestinien, vieux de plusieurs décennies, sont à l’arrêt depuis avril 2014, avec des perspectives très sombres d’une prochaine reprise.

Après avoir rencontré vendredi à Munich d’autres membres du Quartet, conciliateurs internationaux pour le Moyen Orient, Mogherini a déclaré que le groupe prévoyait de rédiger « un rapport sur la situation sur le terrain ».

« Nous voulons qu’il soit non seulement un rapport sur la situation, mais [qu’il comprenne aussi] des recommandations » pour progresser vers la mise en place d’un état palestinien indépendant aux côtés d’Israël, a-t-elle déclaré aux journalistes.

Elle devait aussi parler vendredi avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a-t-elle déclaré, « pour indiquer clairement que la communauté internationale ne renoncera pas la solution à deux états ».

L’AFP a contribué à cet article.

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