Israël salue les sanctions européennes contre l’Iran
Selon le ministère des Affaires étrangères, les mesures "laissent espérer" que les 28 pays passeront à l'action contre la "campagne de terrorisme globale" de l'Iran
Israël, qui commente rarement les politiques de l’Union européenne au Moyen-Orient, a salué mercredi la déclaration de l’UE qui a fait savoir qu’elle sanctionnerait l’Iran. L’Union soupçonne Téhéran d’avoir programmé de tuer des dissidents en Europe.
« C’est une première étape importante de l’EU dans la lutte contre l’agression iranienne », a écrit le ministère des Affaires étrangères sur Twitter. « Les sanctions qui viennent d’être imposées laissent espérer qu’un nombre croissant de pays souhaiteront prendre un positionnement actif et clair contre la campagne de terrorisme global de Téhéran ».
Cette déclaration survient vingt-quatre heures après que l’UE a inscrit sur sa liste terroriste une division du renseignement iranien et deux hauts-responsables qui sont soupçonnés d’être impliqués dans les assassinats et des complots visant à tuer des activistes de l’opposition au Danemark, en France et aux Pays-Bas.
Un gel de leurs fonds et de leurs actifs devait prendre effet mercredi.
L’Union européenne soutient le maintien de l’accord sur le nucléaire qui a été signé en 2015 entre Téhéran et les grandes puissances, et qui a été abandonné l’année dernière par l’administration Trump. Israël s’oppose fortement à cet accord qui tente de réduire les capacités iraniennes en terme de de développement de l’arme nucléaire, en échange d’une levée de sanctions. Les Etats-Unis ont, depuis, réimposé des sanctions, tandis que les autres parties du pacte s’efforcent de maintenir ce dernier intact.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui est également ministre des Affaires étrangères, a dans le passé férocement condamné l’Union européenne pour ses politiques sur Israël – notamment en 2017, où il avait fustigé les chefs de l’UE pour leur politique « folle » à l’égard de l’Etat juif.
Au mois de juin 2018, Netanyahu aurait refusé une demande de la cheffe de la politique étrangère de l’Union européenne, Federica Mogherini, de la rencontrer à Jérusalem – amenant l’envoyée à annuler un voyage prévu dans le pays.