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Iyad Halak/handicap : Ohana veut que les policiers soient mieux formés

Pour le ministre de la Sécurité publique, la famille d'Iyad Halak, tué à Jérusalem-Est, "mérite de l'affection", mais appelle à ne pas importer "les émeutes" pour Floyd en Israël

Une manifestation à Jérusalem contre les meurtres policiers de Iyad Halak et George Floyd, le 2 juin 2020. (Olivier Fitoussi/Flash90)
Une manifestation à Jérusalem contre les meurtres policiers de Iyad Halak et George Floyd, le 2 juin 2020. (Olivier Fitoussi/Flash90)

Mercredi, le ministre de la Sécurité publique Amir Ohana a demandé à ce que les policiers soient formés pour identifier les personnes handicapées, quelques jours après qu’un homme autiste de Jérusalem-Est a été tué par des policiers qui pensaient à tort qu’il était armé.

Iyad Halak, un homme de 32 ans de Jérusalem-Est présentant des troubles autistiques, a été abattu samedi dans la Vieille Ville de Jérusalem, la police ayant déclaré qu’il semblait tenir une arme. Mais il n’était pas armé et n’avait apparemment pas compris les ordres des policiers lui demandant de s’arrêter alors qu’il passait près de la Porte du Lion. Il se serait enfui à pied et se serait caché dans un local à ordures, où il a été tué.

Amir Ohana a déclaré que les Israéliens ne devraient pas suivre l’exemple des États-Unis, où il y a eu des manifestations généralisées et parfois violentes contre les violences policières après qu’un homme noir, George Floyd, a été tué le 25 mai par un policier blanc, aidé de trois collègues, qui s’est agenouillé sur son cou lors de son arrestation.

« J’espère que cela ne tombera pas dans l’oreille d’un sourd et que les gens n’essaieront pas d’importer Minneapolis et les émeutes et les pillages ici », a-t-il demandé. « Je pense que nous sommes dans une meilleure situation. Il faut que cela reste ainsi ».

Les policiers impliqués dans le tragique incident ont donné des récits contradictoires des événements, un commandant ayant dit aux enquêteurs qu’il avait exhorté son subordonné à cesser le feu, un ordre qui n’a pas été suivi, a-t-il dit, selon les rapports des médias israéliens. L’officier a réfuté le récit du commandant.

Les deux ont été interrogés en garde à vue samedi. Un officier a été placé en résidence surveillée, et son commandant a été libéré sous des conditions restrictives. Les enquêteurs cherchaient à savoir pourquoi Iyad Halak n’avait été abattu qu’après s’être réfugié dans le local à ordures, et non pendant la poursuite à pied. Des témoins ont rapporté avoir entendu au moins sept coups de feu dans sa direction.

Iyad Halak. (Autorisation)

S’exprimant lors du plénum de la Knesset en réponse à une question, Ohana a fait savoir : « C’est un incident qui fait l’objet d’une enquête, ma réponse est donc courte et je ne peux rien dire de plus à ce sujet ».

« C’est un modeste homme, une famille modeste. Je ne porte pas de jugement [sur les officiers], mais cette famille mérite de l’affection », a commenté le ministre.

Le nouveau ministre de la Sécurité publique Amir Ohana assiste à une cérémonie de passation de pouvoir au ministère de la Sécurité publique à Jérusalem, le 18 mai 2020. (Yonatan Sindel/Flash90)

« Nous devons vérifier comment identifier rapidement les personnes handicapées. Il y a peut-être des nuances à apprendre pour éviter que ce genre d’incident ne se reproduise », a-t-il ajouté. « Un travail de fond est en cours, et j’ai l’intention de le faire avancer ».

Amir Ohana a demandé que la Knesset s’unisse pour condamner la violence policière contre les citoyens, en liant cette question à la violence contre les policiers.

« D’après mon expérience, les policiers agissent généralement en état de légitime défense », a-t-il déclaré.

Ce dernier a déjà exprimé sa tristesse pour la mort d’Iyad Halak et a juré d’enquêter. Mais il a déclaré qu’il était trop tôt pour « porter un jugement » sur les policiers impliqués, notant qu’ils « doivent prendre des décisions fatidiques en quelques secondes dans une région qui a été inondée d’attaques terroristes, et dans laquelle leur vie est constamment en danger ».

Des manifestants brandissent des pancartes pendant une manifestation à Jaffa contre la police israélienne après la mort d’un Palestinien autiste Iyad Halak, abattu par des policiers qui ont dit penser qu’il était armé, le 31 mai 2020. (Crédit : AP Photo/Oded Balilty)

Selon la Douzième chaîne, le ministre a annulé une visite prévue mardi soir à la famille après que le père d’Iyad Halak a publié une vidéo sur Facebook dans laquelle il disait ne pas vouloir recevoir la visite d’un représentant du gouvernement israélien.

La famille a déclaré lundi qu’elle ne croyait pas qu’Israël ferait « quoi que ce soit » aux officiers responsables parce que leur victime était palestinienne.

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