Journée mondiale du poumon : Certains soulignent que les otages « manquent même d’air »
Des associations médicales israéliennes veulent attirer l'attention sur les Israéliens détenus dans les tunnels du Hamas ; une ex-otage a témoigné : "nous n'avions pas d'oxygène"
La Société israélienne de pneumologie (ISP) et l’Association médicale israélienne (IMA) ont marqué mercredi la Journée mondiale du poumon en cherchant à rappeler le sort des otages détenus dans les tunnels du groupe terroriste palestinien du Hamas sous Gaza qui « manquent même d’air et du droit de respirer ».
Dans une lettre ouverte, les groupes médicaux israéliens ont remercié l’American Thoracic Society (ATS) pour sa déclaration claire et forte à la suite du pogrom du 7 octobre, quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges.
Ils ont également fait part de leur « profonde tristesse, surprise et déception » à l’European Respiratory Society (ERS) pour avoir refusé de prendre une position similaire malgré des demandes répétées.
Les groupes médicaux israéliens ont exhorté les deux organisations qui s’occupent des maladies pulmonaires à « se souvenir des captifs de Gaza qui manquent de l’élément de base de la vie – l’air – et à nous aider à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour les libérer ».
La porte-parole de l’IMA, Pnina Shelav, a déclaré que tous les deux ans, pour la Journée mondiale du poumon, le 25 septembre, les organisations médicales sensibilisent les gens aux maladies pulmonaires, notamment l’asthme, la BPCO et le cancer du poumon.
« Mais cette année n’est pas une année ordinaire », a souligné Shalev.
Dans un entretien accordé au Times of Israel publié cette semaine, l’otage libérée Aviva Siegel a rappelé le manque d’air pour les captifs sous terre.
« Nous n’avions pas d’oxygène, nous étions à deux heures de mourir, nous ne pouvions pas respirer », a-t-elle martelé. « Nous devions nous allonger et réfléchir si nous allions survivre et essayer de nous concentrer là-dessus. »
Aviva et son époux, Keith, 65 ans, ont été pris en otage le 7 octobre dans leur maison du kibboutz Kfar Aza. Aviva a été libérée le 26 novembre après 51 jours de captivité dans les geôles du Hamas ; Keith, citoyen américain, est toujours en captivité.
On estime que 97 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps de 33 otages dont le décès a été confirmé par l’armée.
Le Hamas avait échangé 105 civils au cours d’une trêve d’une semaine fin novembre contre des prisonniers. Quatre captives avaient été remises en liberté. Huit otages vivants ont été secourus par les soldats et les dépouilles de 37 otages ont été récupérées, notamment celles de trois Israéliens qui ont été tués accidentellement par l’armée.
Le groupe terroriste palestinien détient également deux civils israéliens entrés dans la bande de Gaza en 2014 et 2015, ainsi que les corps de deux soldats tués en 2014.