Kahlon : Tsahal, Shin Bet et Mossad étaient pour le cessez-le-feu
"Nous savions que la trêve serait impopulaire," a déclaré le ministre des Finances
Samedi, le ministre des Finances Moshe Kahlon a expliqué que le gouvernement israélien savait que la trêve avec le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza ne serait pas une décision populaire.
Pourtant, tous les responsables de la sécurité étaient unanimes dans leur recommandation d’accepter cette trêve.
Dans un entretien accordé à Hadashot TV, Kahlon a déclaré que la décision « provenait d’un sens de la responsabilité », mais « nous savions qu’elle serait impopulaire ».
La trêve avec le Hamas de la semaine dernière a conduit à la démission du ministre de la Défense Avidgor Liberman mercredi. La trêve a aussi été fortement critiquée par certains résidents du sud d’Israël qui accusent le gouvernement d’être laxiste avec le groupe terroriste palestinien, ce qui semble entraîner Israël sur la voie d’élections anticipées.
Des centaines d’habitants du sud ont manifesté à Tel Aviv au cours de deux nuits de protestations. Ils ont brûlé des pneus et bloqué les entrées des villes ciblées par les roquettes de Gaza en signe de protestation contre le cessez-le-feu. Ils considèrent que le Hamas pourra reprendre ses attaques à n’importe quel moment.
Kahlon, qui est à la tête du parti de la coalition Koulanou, a déclaré samedi qu’il « ne reprochait pas aux citoyens d’Israël d’être en colère, parce que selon leurs informations, ils en ont le droit. Mais selon les informations dont nous [les membres du cabinet de sécurité] disposons – et je les ai entendues de la bouche même des chefs du Shin Bet, du Mossad et des renseignements militaires [lors de la rencontre du cabinet de sécurité de mardi. Quand] tous ces très hauts responsables de la sécurité en Israël nous disent de ne pas aller [vers l’escalade], j’ai tendance à me ranger à leur avis ».
Kahlon a également rejetté les critiques formulées par Liberman et d’autres qu’Israël s’était « rendu » au Hamas. Il a souligné que la trêve n’était « pas une victoire » pour le groupe terroriste et qu’elle avait été décidée après des heures de délibérations à la reunion du cabinet de sécurité.
Il a expliqué que la décision d’accepter une trêve était « mesurée » même s’il comprenait la colère exprimée par les résidents du sud qui étaient ciblés par les tirs de roquettes.
Selon l’armée, plus de 460 roquettes et mortiers ont été tirés sur le sud d’Israël lundi et mardi – plus de deux fois le rythme auquel les projectiles étaient tirés pendant la guerre de 2014 et le plus grand nombre de projectiles jamais tirés en une seule journée.
Le système de défense du Dôme de Fer en a interceptés plus de 100. La majorité a frappé dans des champs déserts, mais des dizaines de projectiles sont tombés sur des villes israéliennes du sud, tuant un homme palestinien à Ashkelon, blessant des dizaines de personnes et provoquant des dégâts matériels considérables.
La flambée de violence a été provoquée par un raid israélien manqué à Gaza dimanche soir dernier. Il a entraîné des affrontements, causant la mort d’un haut-gradé israélien et de sept terroristes palestiniens, y compris un commandant du Hamas.
En réponse aux attaques de mortiers et de roquettes, Tsahal a ciblé environ 160 sites de la bande de Gaza liés aux groupes terroristes du Hamas et du Jihad islamique, y compris quatre installations que l’armée avait désigné comme des « centres stratégiques ».