Keir Starmer : Le Royaume-Uni envisage de nouvelles sanctions contre Israël
Le Premier ministre britannique dénonce les violences commises par les résidents d’implantations ainsi que la situation qu'il qualifie "d'effroyable et d'intolérable" à Gaza

Lors d’une séance à la Chambre des communes mercredi, le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a déclaré que Londres pourrait envisager de nouvelles mesures contre Israël, notamment des sanctions, pour dénoncer les violences commises par les résidents d’implantations et la récente intensification de la campagne militaire contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza.
« Les récentes actions d’Israël sont effroyables et, à mon avis, contre-productives et intolérables. Nous nous sommes fermement opposés à l’expansion des opérations militaires et à la violence des colons [résidents d’implantations], ainsi qu’au blocage de l’aide humanitaire », a répondu Starmer à une question sur Gaza.
« Nous avons suspendu les négociations sur l’accord de libre-échange et sanctionné les extrémistes qui soutiennent la violence en Cisjordanie », a-t-il poursuivi.
« Nous continuerons à étudier d’autres mesures avec nos alliés, y compris des sanctions. »
« Je tiens à être très clair : nous devons revenir à un cessez-le-feu. Les 58 otages détenus depuis très longtemps doivent être relâchés et nous avons désespérément besoin d’une aide supplémentaire, rapide et importante à Gaza, car la situation est effroyable et intolérable », a-t-il poursuivi.
Fin mai, le Royaume-Uni a imposé des sanctions à deux avant-postes illégaux de la Cisjordanie et à trois résidents d’implantations, dont Daniella Weiss, figure de proue du mouvement pro-implantations, et son organisation de défense des implantations, Nachala, ainsi qu’à une entreprise impliquée dans la construction d’avant-postes illégaux.
À LIRE : La réévaluation des liens de l’UE et du Royaume-Uni pourrait nuire aux affaires en Israël
Il avait également suspendu les négociations sur l’accord de libre-échange avec Israël en signe de protestation contre le conflit actuel.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre 2023, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
Les groupes terroristes dans la bande de Gaza détiennent 58 otages, dont 57 des 251 personnes enlevées par des terroristes du Hamas le 7 octobre 2023. Parmi eux se trouvent les corps d’au moins 35 personnes dont le décès a été confirmé par l’armée israélienne, et 20 seraient encore en vie. Les autorités israéliennes ont fait part de leurs vives inquiétudes pour le sort de trois autres personnes.