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Kerry aurait rencontré Zarif pour tenter de sauver l’accord sur le nucléaire

L'ancien secrétaire d'Etat aurait rencontré des dirigeants internationaux pour sauver l'accord

John Kerry avec le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, aux Nations unies, à New York, le 19 avril 2016. (Crédit : Don Emmert/AFP)
John Kerry avec le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, aux Nations unies, à New York, le 19 avril 2016. (Crédit : Don Emmert/AFP)

L’ancien secrétaire d’Etat américain John Kerry a récemment rencontré le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif pour évoquer les moyens possibles de sauvegarder l’accord sur le nucléaire passé entre l’Iran et les puissances mondiales, a rapporté vendredi le Boston Globe, citant une source informée sur cette réunion.

Kerry, l’un des grands architectes de la convention de 2015, aurait l’intention de trouver un moyen de sauver l’accord, que le président américain Donald Trump a menacé d’abandonner, et il oeuvrerait en coulisses pour trouver une solution. Il aurait ainsi rencontré Zarif aux Nations unies, le 22 avril – la seconde réunion entre les deux hommes sur ce dossier en deux mois.

La source du Globe a également précisé que Kerry avait rencontré d’autres hauts responsables pour débattre des stratégies de maintien de l’accord, notamment le président allemand Frank-Walter Steinmeier, la cheffe de la politique étrangère de l’Union européenne Federica Mogherini et le président français Emmanuel Macron.

Trump est à quelques jours de la date-limite du 12 mai qu’il a lui-même fixé pour s’éloigner du JCPOA (Joint Comprehensive Plan of Action), nom officiel de l’accord. Au mois de janvier, il avait soumis au congrès et à ses alliés européens un ultimatum demandant que soit amendé le pacte sous peine du renouvellement des sanctions contre l’Iran.

Le président américain n’a pas encore indiqué quelle était sa décision. Mais après la présentation faite lundi par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, dans laquelle il a détaillé les efforts clandestins passés de Téhéran visant à acquérir une arme nucléaire, Trump a exprimé une certaine légitimation de ses critiques de longue date du pacte.

Le président américain Donald Trump durant une conférence de presse dans la roseraie de la Maison Blanche, le 30 avril 2018 (Crédit : AFP PHOTO / SAUL LOEB)

« Ce qui est arrivé aujourd’hui et ce qui est arrivé dernièrement et ce que nous avons appris ont démontré que j’avais à 100 % raison », a-t-il déclaré. « Ce n’est simplement pas une situation acceptable ».

Reuters a rapporté jeudi que le président américain Donald Trump est « tout sauf décidé » à se retirer de l’accord sur le nucléaire iranien et pourrait ne pas s’en extraire complètement. Deux responsables de la Maison Blanche et une troisième source ont fait savoir à l’agence de presse que le président mettrait probablement un terme aux dispenses portant sur la levée des sanctions iraniennes le 12 mai, lorsqu’il faudra signer leur renouvellement. Néanmoins, l’un d’entre eux a indiqué qu’il était possible qu’il décide d’un compromis et qu’il ne s’agisse pas d’une « sortie complète », même si la forme que prendrait une telle décision reste encore indéterminée.

Mardi, Kerry a estimé que les détails révélés par Israël confirmant que l’Iran cherchait à développer l’arme atomique étaient très exactement la raison pour laquelle la communauté internationale avait cherché à garantir un accord historique avec l’Iran pour l’empêcher d’obtenir de telles bombes.

Kerry répondait aux informations présentées en public par le Premier ministre Benjamin Netanyahu au cours d’une conférence de presse organisée la veille. Netanyahu avait révélé que les espions israéliens avaient sorti d’Iran environ 100 000 documents et dossiers archivés explicitant les ambitions nucléaires de Téhéran et les recherches menées par la république islamique avant la signature de l’accord.

« Chaque détail présenté hier par le Premier ministre Netanyahu est la raison pour laquelle le monde s’est assemblé, hier, pour appliquer des années de sanctions et négocier l’accord sur le nucléaire iranien – parce que la menace était réelle et qu’il fallait la stopper », a écrit Kerry sur Twitter. « Ca marche : C’est pour ça que les experts de la sécurité israélienne s’expriment ».

« Il faut se souvenir que le début des années 2000 – date des preuves présentées – était la période où le monde n’avait aucune visibilité sur le programme de l’Iran », a ajouté Kerry. « De plus en plus de centrifugeuses fonctionnaient chaque mois et le monde n’était pas uni comme il l’est maintenant ».

Il a souligné une autre récente lettre écrite par 500 membres des parlements britannique, français et allemand envoyée aux législateurs américains, leur recommandant vivement de conserver l’accord.

« Il n’y avait pas de négociations – et tout cela a changé avec le JCPOA. Faites exploser l’accord et dès demain, on en sera revenu à ce stade ! »

Dans un discours prononcé devant la NRA (National Rifle Association), vendredi, Trump s’en est pris à Kerry, le tournant en dérision pour un accident de vélo qui lui était arrivé durant les négociations sur l’accord nucléaire de 2015.

Déviant du sujet sur la politique des armes, Trump a fustigé le pacte non sans avoir personnellement raillé le haut-diplomate américain qui avait été à la tête des discussions.

Mohammad Javad Zarif, au centre, ministre iranien des Affaires étrangères, au début d’une réunion sur le programme nucléaire de l’Iran avec le secrétaire d’Etat américain John Kerry à Vienne, en Autriche, le 30 juin 2015. (Crédit : Carlos Barria/Pool/AFP)

« Ils disent ‘mort à l’Amérique’ et nous avons l’ancienne administration, telle qu’elle est représentée par John Kerry – qui n’est pas le meilleur négociateur qu’on ait connu », a dit Trump. « Il ne s’est jamais éloigné de la table, sauf pour figurer dans cette course cycliste où il est tombé et où il s’est cassé la jambe. Ça a été la seule fois ».

Au mois de mai 2015, Kerry avait eu un accident de vélo alors qu’il se trouvait à Scionzier, en France, et s’était fracturé le fémur droit. A l’époque, Trump avait également tourné en dérision ce natif du Massachusetts qui paraissait affaibli en raison de sa blessure.

« J’ai dit : ‘Ne leur dites pas que vous vous êtes cassé la jambe. Restez à l’intérieur et dites-leur que vous ne voulez pas négocier, vous ferez un bien meilleur accord’. Mais il s’est cassé la jambe ! », a raconté Trump. « Et j’en ai tiré les leçons – A 73 ans, ne participez jamais à une course cycliste. Il ne faut pas le faire, c’est tout ».

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