La Chine et l’Indonésie appellent à un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza
Les ministres des Affaires étrangères ont aussi souligné qu'ils soutiendront "pleinement l'adhésion de la Palestine à l'ONU"

Les ministres des Affaires étrangères chinois et indonésien ont appelé jeudi à un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza, à l’issue d’une réunion à Jakarta.
La ministre indonésienne des Affaires étrangères, Retno Marsudi, a déclaré aux journalistes que les deux pays partageaient le même point de vue sur l’importance d’un cessez-le-feu et d’une solution à deux États.
« Je suis sûre que la Chine usera de son influence pour empêcher l’escalade », a déclaré Marsudi, ajoutant que la Chine et l’Indonésie « soutiendraient aussi pleinement l’adhésion de la Palestine aux Nations unies ».
La réunion a eu lieu le deuxième jour d’une tournée de six jours au cours de laquelle le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, se rendra également en Papouasie-Nouvelle-Guinée et au Cambodge.
Wang Yi a reproché aux États-Unis de retarder l’adoption de résolutions sur le cessez-le-feu à l’ONU.
« Le conflit à Gaza dure depuis six mois et a provoqué une tragédie humanitaire rare au XXIe siècle. Le Conseil de sécurité des Nations unies a répondu à l’appel de la communauté internationale et a continué à examiner le projet de résolution sur le cessez-le-feu à Gaza, mais les États-Unis y ont opposé leur veto à plusieurs reprises », a déclaré Wang aux journalistes.
Les États-Unis ont opposé leur veto à un certain nombre de résolutions proposées par le Conseil de sécurité parce qu’elles ne liaient pas directement le cessez-le-feu à la libération des otages détenus à Gaza ou ne condamnaient pas l’assaut barbare du groupe terroriste palestinien du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre qui a déclenché la guerre, mais ils ont ensuite autorisé l’adoption d’une résolution avec une abstention à la fin du mois de mars.
Les responsables américains ont fait valoir que le cessez-le-feu et la libération des otages étaient liés, tandis que la Russie, la Chine et de nombreux autres membres du Conseil étaient favorables à un appel inconditionnel au cessez-le-feu.
« Cette fois, les États-Unis n’ont pas osé s’opposer à la morale internationale et ont choisi de s’abstenir. Ils ont toutefois affirmé que cette résolution n’était pas contraignante », a déclaré Wang. « Aux yeux des États-Unis, le droit international semble être un outil qu’ils peuvent utiliser lorsqu’ils le jugent utile et dont ils peuvent se débarrasser s’ils ne veulent pas s’en servir. »