La CIA avait organisé une rencontre entre le roi Hussein et une actrice juive
Des documents déclassifiés éclairent la romance entre le monarque jordanien et Susan Cabot
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.
Un rendez-vous galant, entre feu le roi Hussein de Jordanie et une actrice juive, a été organisé par la CIA, selon des documents déclassifiés sur l’assassinat de John F. Kennedy.
Selon un memo de la CIA, parmi les 35 000 archives diffusées par les Archives Nationales, il fallait trouver « de la compagnie féminine » pour le monarque, mentionné comme un « chef d’État étranger » durant son séjour à Los Angeles, en avril 1959, quand il n’avait que 23 ans.
« Le dignitaire étranger souhaitait ardemment de la compagnie féminine durant son séjour à Los Angeles, et il a demandé à ce que les arrangements nécessaires soient faits par une source contrôlée au sein du bureau de la Sécurité de la CIA, afin d’assurer un séjour satisfaisant », peut-on lire dans un memo anonyme, selon un article publié mercredi dans USA Today.
L’actrice Susan Cabot, née Harriet Shapiro, dans une famille juive russe de Boston, et qui a grandi dans huit différentes familles d’accueil, selon Wikipédia, a rencontré Hussein lors d’une fête le 9 avril 1959, selon un article du Los Angeles Times, et a eu assez d’impact sur le jeune homme pour qu’il demande à passer du temps avec elle lorsqu’il se trouvait à New York.
Pour faciliter cette escapade, la CIA a loué une maison à Long Beach, sur Long Island pour Hussein, et a logé Abot dans un hôtel de New York sous une fausse identité.

Les articles évoquent le fait que la judéité de Cabot ait pu poser un problème pour le monarque musulman.
Cabot a eu une carrière assez courte, et est apparue aux côtés de stars comme Lee Marvin, Tony curtis et Rock Hudson. Elle décrivait Hussein comme « l’homme le plus charmant qu’il m’ait été donné de rencontrer ».
Des rumeurs circulaient sur le fait que le coupe ait pu avoir un enfant, après que Cabot, qui s’est mariée deux fois, et souffrait de maladie mentale, a été battue à mort par son fils Timothy Scott Roman, en décembre 1986.
Durant le procès de Roman en 1989, son avocat a produit des preuves indiquant que Cabot « recevait mensuellement la somme de 1 500 dollars de la part du Gardien du Trésor d’Amman, en Jordanie. Des documents écrits de la main de Susan Cabot semblent indiquer que cet argent proviendrait d’une fiducie.
Mais pour l’avocat, Chester Leo Smith, « ce n’est ni plus ni moins une pension alimentaire ».
Selon un article du Los Angeles Times publié en avril 1989, le gouvernement jordanien n’a pas réagi à la relation établie par Smith entre Roman et Amman.
Un autre article datant d’octobre 1989 révélait que Roman était né nain, mais avait grandi pour atteindre le mètre 60, grâce à « des injections tri-hebdomadaires d’une hormone dérivée de glande pituitaire de cadavres ».
Roman a été inculpé d’homicide involontaire.
Hussein a accédé au trône de Jordanie en 1953 après que son père Talal a abdiqué.
Il s’est rendu aux États-Unis en 1959 pour s’assurer de la poursuite de l’aide à son pays, après que les Britanniques, anciens maîtres coloniaux, ont interrompu leur soutien financier deux ans auparavant.
Les États-Unis étaient intéressés à en faire un allié pro-Occident au Moyen Orient.
Le New York Times a indiqué en mars 1959 que « les responsables américains ont été impressionnés par la personnalité du roi ». Les responsables ont « discuté de la possibilité qu’il devienne un dirigeant arabe de la trempe de son grand-père ».
Son grand-père, Abdallah, a été assassiné quand Hussein avait 17 ans.
Hussein a succombé à un cancer en 1999 et son fils Abdallah, né de son deuxième mariage (sur quatre) lui a succédé.