La Cour suprême a statué contre la démolition des maisons des meurtriers d’Abu Khdeir
En raison d'un trop long délai entre l'attentat et la requête, la mesure dissuasive, qui concerne de manière égale les terroristes juifs et arabes, ne sera pas appliquée
La Cour Suprême de Justice a rejeté la demande de démolition des maisons des meurtriers de l’adolescent de Jérusalem Est Muhammad Ab Khdeir, en juillet 2014.
Israël a recours à une mesure controversée, la démolition des maisons des familles des terroristes. Certaines agences de sécurité estiment que cette mesure est dissuasive et évite de futurs attentats. Les détracteurs de cette pratique prétendent qu’elle punit injustement des familles entières pour des crimes commis par des individus.
La famille d’Abu Khdeir, qui a été kidnappé et brutalement assassiné par 3 juifs israéliens le 2 juillet 2014, a demandé à ce que cette même mesure soit appliquée aux maisons de famille de ces meurtriers juifs.
Dans sa décision, rendue mardi après-midi, la Cour suprême a affirmé que la loi anti-terroriste qui prévoit la démolition des maisons « s’applique de manière égale aux terroristes juifs et arabes, selon les circonstances propres à chaque cas ».
Mais la décision précise que cette pratique n’est justifiée que par son potentiel dissuasif, et doit donc être appliquée immédiatement après l’attentat terroriste, pour avoir une chance de dissuader de futures attaques. Au regard du long délai écoulé entre l’attentat et l’appel déposé par les familles – mai 2016 – cet appel spécifique sera rejeté.
La cour a plusieurs fois annulé la démolition de maisons palestiniennes pour de mêmes motifs.