Israël en guerre - Jour 536

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La police demande la libération conditionnelle du rabbin accusé d’abus sexuels

Netanel Shriki, de Netivot, est accusé d'attouchements sur au moins trois femmes ; son assistant Ariel Moshe est soupçonné d'avoir fait obstruction à l'enquête

Le rabbin Netanel Shriki de Netivot en 2017. (Capture d'écran YouTube)
Le rabbin Netanel Shriki de Netivot en 2017. (Capture d'écran YouTube)

Jeudi, la police a demandé au tribunal de Beer Sheva de libérer, dans des conditions restrictives, le rabbin Netanel Shriki, résident de Netivot, accusé d’avoir abusé de trois femmes, et son assistant Ariel Moshe.

Netanel Shriki a été arrêté lundi soir après que deux femmes ont déposé plainte, affirmant qu’il les avait touchées de façon inappropriée lors d’entretiens. Une troisième femme s’est présentée à la police mardi pour déposer plainte, suite à la divulgation du nom du rabbin.

Ariel Moshe a été arrêté mardi, soupçonné d’obstruction à la justice.

La détention de Netanel Shriki a été prolongée par le tribunal jusqu’à jeudi. Lors de son renvoi, le tribunal a déclaré qu’il existait de bonnes raisons de soupçonner que le rabbin pouvait représenter un « danger » pour les plaignantes et qu’il pourrait tenter de faire obstruction à l’enquête.

Netanel Shriki est une figure bien connue de la ville de Netivot et des dirigeants du Likud.

Vue aérienne de la ville de Netivot, dans le sud du pays. (Wikipedia/Lehava Center/SkyPic photographie aérienne/Pikiwiki Israël/CC BY)

La première plainte contre lui a été déposée jeudi dernier auprès de la police de Beer Sheva par une femme qui était allée lui demander conseil, car elle et son mari n’arrivaient pas à concevoir d’enfant.

Selon sa plainte, il lui a demandé de soulever sa chemise et son soutien-gorge pour qu’il puisse l’examiner. La femme, médecin, a déclaré ne pas avoir compris pourquoi il devait l’examiner. Il lui a alors touché la poitrine et le ventre. Elle a rapporté qu’il lui avait dit qu’il comprenait pourquoi son mari l’aimait, et que ses seins « étaient parfaits ».

Elle a indiqué aux officiers qu’elle avait ensuite ressenti des nausées et un « insupportable sentiment d’humiliation ».

Après avoir eu connaissance de la plainte dans la presse – alors que le nom du rabbin était toujours tu – une deuxième femme s’est présentée et a déposé plainte contre lui. La plainte de la deuxième femme rapporte un scénario similaire, dans lequel le rabbin lui a demandé d’enlever sa chemise lors d’un entretien.

Le rabbin Netanel Shriki prie à la frontière de Gaza pour que les tunnels du Hamas s’effondrent, en mai 2016. (Facebook)

La femme a indiqué aux officiers qu’elle connaissait au moins deux autres personnes qui avaient été victimes d’un comportement inapproprié de la part du rabbin.

Après la divulgation du nom du responsable religieux mardi, une troisième femme s’est présentée à la police.

L’avocat de Netanel Shriki, Zion Amir, a rapporté mardi que le rabbin « nie complètement, purement ces affirmations… Nous avons toute confiance dans son innocence ».

L’avocat de la première plaignante, Suzie Arania, a félicité la police pour « avoir traité la plainte avec le plus grand sérieux et mené une enquête approfondie sur l’affaire. Les femmes coopèrent pleinement avec les enquêteurs afin de permettre à la vérité d’être publiée au sujet du comportement [de Shriki]. D’après leur témoignage, il semble que nous assistons à des actes similaires », a-t-elle déclaré à la Douzième chaîne.

En demandant à la cour la permission de rendre public le nom du rabbin en début de semaine, un représentant de la police a indiqué « qu’à ce stade de l’affaire, il semble qu’il y ait encore d’autres incidents, et la publication de son nom pourrait inciter d’autres femmes à porter plainte, alors qu’elles craignaient de le faire auparavant ».

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