La Suisse va dissoudre la filiale genevoise inactive de la GHF
L'organisation, soutenue par les Etats-Unis et Israël, mais très décriée par l'ONU et des ONG, n'avait ni représentant ni adresse suisse

La Suisse va dissoudre la filiale genevoise de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), expliquant que l’organisation, soutenue par les Etats-Unis et Israël mais très décriée par l’ONU et des ONG, n’avait ni représentant ni adresse suisse.
La fondation enregistrée à Genève, où siègent de nombreuses ONG et agences onusiennes, est une filiale de la Gaza Humanitarian Foundation, basée dans le Delaware aux Etats-Unis.
L’Autorité suisse fédérale de surveillance (ASF) des fondations a publié mercredi dans la feuille officielle suisse du commerce « un appel aux créanciers suite à la liquidation de la fondation enregistrée à Genève » et « pourra ordonner la dissolution de la fondation si aucun créancier ne s’annonce dans le délai légal de 30 jours », a indiqué le Département fédéral de l’Intérieur à l’AFP.
De son côté, « la GHF a confirmé (…) qu’elle n’avait jamais exercé d’activités en Suisse en tant que fondation et qu’elle entendait dissoudre la fondation enregistrée à Genève », explique l’ASF.
L’ONU, ainsi que la majorité des ONG opérant dans Gaza, refusent de travailler avec la GHF en mettant en cause ses procédés et sa neutralité.
Une série d’événements meurtriers se sont produits depuis l’ouverture fin mai de sites de distribution alimentaire gérés par la fondation dans la bande de Gaza en guerre.
« Etant donné qu’elle ne respectait pas certaines obligations légales », l’ASF avait exigé de GHF de clarifier la situation jusqu’à fin juin.
L’ASF avait constaté plusieurs manquements : « la fondation ne disposait pas d’un membre du conseil de fondation habilité à signer et domicilié en Suisse ; elle n’avait pas le nombre minimum de trois membres au sein du conseil de fondation prévu par ses statuts ; elle n’avait pas de compte en Suisse; elle ne disposait pas d’adresse valable en Suisse ; elle ne disposait pas d’organe de révision ».
Le 1er juillet, près de 170 ONG internationales ont appelé à mettre fin à ce nouveau système de distribution d’aide et réclamé un retour au mécanisme qui prévalait jusqu’en mars, quand la distribution d’aide était coordonnée par diverses ONG et agences de l’ONU.