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La tante de l’otage Rom Braslavski demande plus de soutien pour son neveu héroïque

Anat Braslavski parle de sa bravoure le 7 octobre, de ses contacts avec l'ex-otage Sasha Trufanov et du soulagement qu'elle a ressenti en le voyant dans une vidéo du Jihad islamique palestinien

Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »

Rom Braslavski a été enlevé par des terroristes du Hamas le 7 octobre 2023 lors du Festival Nova. (Crédit : Autorisation)
Rom Braslavski a été enlevé par des terroristes du Hamas le 7 octobre 2023 lors du Festival Nova. (Crédit : Autorisation)

Lorsque l’otage Rom Braslavski sera enfin libéré des geôles du groupe terroriste du Jihad islamique palestinien à Gaza, sa tante Anat Braslavski Ben-Menahem prévoit de l’emmener à Los Angeles pour refaire le voyage qu’il avait fait il y a une dizaine d’années.

« Je n’arrête pas d’y penser », déclare Anat, qui vit dans la vallée de San Fernando, en Californie.

« Il adore l’Amérique, et j’aimerais ramener un héros dans notre pays. C’est le message que j’adresse à l’administration actuelle. Nous devons le crier haut et fort. »

Après avoir évité les médias pendant des mois, en raison des inquiétudes concernant le statut de Rom, soldat en service actif mais en permission lorsqu’il a été capturé le 7 octobre 2023, sa famille aux États-Unis s’exprime aujourd’hui pour attirer l’attention sur ce jeune homme captif depuis près de vingt-et-un mois à Gaza.

Anat, son fils Roye Ben-Menahem et sa mère Yael Braslavski se sont exprimés vendredi lors d’une vidéoconférence organisée par le Times of Israel.

« Il a maintenant 21 ans ; il a passé deux anniversaires en captivité », déclare Anat à propos de son neveu. Elle est la seule sœur du père de Rom, Offir Braslavski, qui vit à Jérusalem.

Roye, cousin germain de Rom et étudiant en médecine à l’université Western de Pomona Valley, raconte qu’il a donné une conférence sur son cousin et la situation des otages à l’université de Californie, à Riverside, en décembre dernier, au moment où Rom venait d’avoir 21 ans en captivité.

De gauche à droite : Anat Braslavski Ben-Menahem, Roye Ben-Menahem et Yael Braslavski, proches de l’otage Rom Braslavski, le 27 juin 2025. (Crédit : Capture d’écran vidéo)

« J’ai demandé aux étudiants ce qu’ils avaient fait pour leur 21ᵉ anniversaire », raconte Roye.

« Cela les a amenés à réfléchir à la réalité de sa situation. »

Rom a été pris en otage le 7 octobre 2023 lors du festival Nova, où il travaillait comme agent de sécurité pendant un long week-end de permission lors de son service militaire.

Aujourd’hui, vingt-et-un mois plus tard, sa famille a appris par des survivants comment Rom a secouru des festivaliers et encouragé les autres à continuer de courir pour échapper au massacre qui s’est déroulé ce jour-là, lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont envahi le sud d’Israël, tuant plus de 1 200 personnes et prenant 251 otages, au cours d’actes de brutalité et d’agressions sexuelles.

Rom n’a été pris en otage que plusieurs heures après l’attaque initiale, qui a eu lieu à 6 h 30, entre 14 h et 16 h.

Au cours des premiers jours qui ont suivi le 7 octobre, la famille Braslavski de Los Angeles, y compris la grand-mère de Rom, sa tante et les autres membres de la famille, a supposé que le pire était arrivé et que Rom avait été tué par les terroristes palestiniens du Hamas pendant l’assaut.

« Ils attendaient qu’on frappe à la porte », raconte Anat.

Lorsque la famille a été informée, près de deux semaines plus tard, que Rom avait été pris en otage, cela leur a donné un peu d’espoir.

Varda Ben Baruch, grand-mère d’Edan Alexander, et Ofir Braslavski, père de Rom Braslavski, réclamant leur libération par le Hamas, devant le bureau du Premier ministre, à Jérusalem, le 23 janvier 2025. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)

« Nous continuons d’espérer », déclare Anat.

Aujourd’hui, alors que les familles des 50 otages qui sont toujours détenus à Gaza (dont beaucoup ne sont plus en vie) s’apprêtent à marquer le 21ᵉ mois de captivité pour leurs proches, la famille Braslavski élargie aux États-Unis s’efforce d’obtenir la double nationalité pour Rom.

Ils avaient tenté d’obtenir la nationalité américaine pour Rom après sa capture, mais n’y sont pas parvenus car il avait déjà 19 ans et n’était donc plus mineur.

« Vous voyez comment les États-Unis ont aidé dans cette affaire d’otages », explique Anat.

« Nous sommes citoyens américains. Je vis ici depuis 30 ans, ma mère depuis 27 ans. »

Aujourd’hui, le père de Rom demande la nationalité allemande en raison des origines allemandes de la famille, car il pense que cela pourrait être plus facile à obtenir avec le nouveau gouvernement conservateur en place à Berlin.

Anat tente également de rencontrer Steve Witkoff, l’envoyé américain pour le Moyen-Orient.

« Je suis heureuse que les otages soient de nouveau dans l’actualité après le conflit avec l’Iran », souligne-t-elle.

« C’est le moment idéal pour faire pression afin d’obtenir la libération de tous les otages », ajoute Roye.

« L’Iran ne peut plus financer le Hamas et tous les autres groupes terroristes, car il doit désormais se concentrer sur sa reconstruction. »

Pourtant, selon Yael, la grand-mère paternelle de Rom, « rien ne semble pouvoir aider ».

Il y a eu quelques moments d’espoir au cours des vingt-et-un derniers mois.

L’otage Rom Braslavski s’exprimant dans une vidéo de propagande dont la diffusion a été autorisée par sa famille le 22 avril 2025. (Crédit : Capture d’écran/X)

Lorsque Rom est apparu dans une vidéo de propagande du Jihad islamique palestinien diffusée en avril, il a parlé de ses souffrances, du manque de nourriture et d’eau, ainsi que de ses maladies, soulevant son tee-shirt pour montrer des plaies rouges sur son ventre. C’était la première fois que sa famille et ses amis le voyaient depuis son enlèvement.

« Oh mon Dieu, c’était difficile à voir », se souvient Anat.

« C’était aussi un soulagement », ajoute Roye.

« Il était maigre, ses yeux étaient enfoncés, et il jouait clairement la comédie. Il ne parlait pas avec ses propres mots, mais c’était lui, c’était Rom. »

Dans cette vidéo, Rom dénonçait le gouvernement et l’armée israéliens pour avoir bombardé Gaza.

« Le ton de sa voix ne lui ressemblait pas », dit Anat.

« Il était clair que c’était le Jihad islamique palestinien qui lui dictait ses paroles. »

Quelques semaines plus tard, la partie de la famille vivant à Los Angeles a rencontré l’ex-otage Sasha Trufanov, qui avait été brièvement détenu avec Rom et qui avait été relâché dans le cadre du cessez-le-feu de janvier 2025.

L’ex-otage Sasha Trufanov et Anat Braslavski Ben-Menahem, tante de l’otage Rom Braslavski, à Los Angeles, en mai 2025. (Crédit : Autorisation)

« C’est un type tellement sympa », dit Anat.

« Il nous a parlé de Rom, du temps qu’ils ont passé ensemble. Il nous a donné quelques détails. »

Plus important encore, Trufanov a confirmé que les otages enlevés par le Jihad islamique palestinien sont généralement détenus seuls, comme Trufanov l’a été pendant une grande partie de sa captivité, parfois enchaîné seul dans un tunnel sombre.

« J’ai dit à Offir [le père de Rom] : ‘Regardez comment Trump s’est impliqué et comment [le président russe Vladimir] Poutine a réussi à faire sortir Sasha [Trufanov]’ », raconte Anat.

Quelques jours avant la libération de Trufanov de la captivité du Jihad islamique palestinien en février, le vice-ministre russe des Affaires étrangères a rencontré un haut responsable du Hamas à Moscou et a exhorté le groupe terroriste palestinien à tenir ses « promesses » de libérer Trufanov, qui a la double nationalité russe et israélienne, ainsi que Maxim Herkin, un otage israélien originaire de la région du Donbass en Ukraine qui a des parents russes. Herkin est toujours détenu à Gaza.

La famille de Rom a évoqué le soutien qu’elle ressent de la part des communautés israélienne et juive de Los Angeles, tout en soulignant qu’il serait possible d’en faire davantage pour aider Rom et les autres otages.

Roye, qui est président du club juif de sa faculté de médecine, affirme que ses camarades juifs le soutiennent et que tout le monde connaît son cousin, mais la famille a souvent le sentiment de ne pouvoir compter sur personne pour l’aider à traverser cette épreuve.

« Aucun employé de l’ambassade israélienne ne m’a contactée », déplore Anat.

« Parfois, je ne sais pas à qui m’adresser. »

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