Israël en guerre - Jour 345

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La technologie israélienne au service de la pomme de terre indienne

Deuxième producteur mondial de pommes de terre, l'Inde rencontre pourtant de sérieux problèmes de distribution. Mais Israël tient la solution

David Shamah édite notre section « Start-Up Israel ». Spécialiste depuis plus de dix ans en technologies et en informatique, il est un expert reconnu des start-up israéliennes, de la high-tech, des biotechnologies et des solutions environnementales.

Des Indiens au travail dans un champ à Pushkar au Rajasthan (Crédit : Serge Attal/Flash90)
Des Indiens au travail dans un champ à Pushkar au Rajasthan (Crédit : Serge Attal/Flash90)

Lorsqu’il rend visite à sa famille, quittant pour quelques jours son travail à l’institut de recherche agricole israélien de Volcani, le Dr Akhilesh Kumar est toujours frappé par les deux visages de New Delhi.

Le premier est celui d’une ville opulente, où les habitants peuvent appeler une chaîne de fast-food et se faire livrer un bon repas. L’autre, celui d’une ville misérable, où le livreur doit franchir un labyrinthe de mendiants affamés et sans le sou.

« La nourriture est là, mais elle ne parvient pas à tout le monde », explique Kumar. « Le problème de l’Inde n’est pas celui d’une pénurie de denrées. En réalité, l’Inde produit suffisamment pour subvenir à ses propres besoins alimentaires. »

Le problème n’est donc pas celui d’une agriculture défaillante, mais d’une mauvaise distribution, confie Kumar dans une interview exclusive au Times of Israel. « La principale culture en Inde est la pomme de terre. L’Inde est le deuxième plus grand producteur de pommes de terre au monde après la Chine (le pays a produit 45 millions de tonnes de pommes de terre en 2012, soit environ 12,2 % de la production mondiale). Mais ces pommes de terre sont surtout produites en hiver. Quand vient la saison des récoltes, il y a saturation du marché. »

« Le surplus de pommes de terre est alors acheté par des distributeurs, qui conservent les produits au frais », poursuit Kumar. « Quand les températures remontent, ils récupèrent les pommes de terre et les vendent trois fois plus cher que le prix auquel ils les ont achetées. Les mêmes agriculteurs qui ont vendu leurs produits à bas prix après les récoltes doivent désormais les racheter beaucoup plus cher. »

La résolution de ce problème est l’un des objectifs de Kumar, spécialiste de la recherche transgénique. Il conduit actuellement une recherche pour étendre la durée de conservation des pommes de terre.

« Si les agriculteurs pouvaient allonger la période durant laquelle ils conservent leurs pommes de terre à température ambiante, ils auraient moins besoin de vendre leur récolte dans l’immédiat, les prix ne chuteraient pas autant au moment des récoltes et le pouvoir des entreprises de distribution serait grandement réduit », estime t-il.

Dr Akhilesh Kumar (Crédit : Autorisation de M Kumar)
Dr Akhilesh Kumar (Crédit : Autorisation de M Kumar)

Le Dr Kumar essaye de déchiffrer le mécanisme moléculaire permettant la biosynthèse des glycoalcaloïdes (substances toxiques) – un processus qui rend les pommes de terre vertes et fait germer de petites « racines ». La coloration verte et les germes indiquent la présence de solanine, une substance toxique.

En parvenant à réduire la biosynthèse des glycoalcaloïdes, Kumar espère empêcher, ou du moins retarder, la rouille qui empêche la conservation de pommes de terre.

Selon Kumar, Israël, et l’institut Volcani en particulier, est le meilleur endroit pour mener la recherche. « Israël a développé une technologie pour résoudre ce problème. En l’appliquant à une large échelle, je crois qu’on arrivera à considérablement améliorer l’état de l’agriculture en Inde. »

Malgré sa formation de généticien, Kumar pense qu’il vaut mieux ne pas introduire de modification génétique dans la chaîne alimentaire, car des expériences douteuses pourraient mener à une série de problèmes imprévus.

“A Volcani, nous pratiquons une agriculture précise”, qui implique une surveillance étroite du processus de développement des plantes (prenant en compte des éléments comme l’air, l’atmosphère, les sols ou l’hybridation). Cela permet le développement de souches, capables de prospérer dans les conditions les plus difficiles.

La technologie israélienne d’énergie solaire pourrait également servir à aider les agriculteurs indiens les plus pauvres. « Ils pourraient construire de petits entrepôts dotés de panneaux solaires sur les toits pour produire de l’électricité, envoyée vers des unités de réfrigération. Les panneaux solaires pourraient également servir de batteries, conservant le froid pendant la nuit. »

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