Lamorim, un fonds de dotation pour les écoles juives françaises
Lancé en 2017, le projet vise à apporter aux écoles des moyens leur permettant de faire le maximum concernant l’éducation juive qu’elles transmettent
Lancé en 2017, le projet Lamorim est un fonds de dotation visant à apporter aux écoles juives des moyens leur permettant de faire le maximum concernant l’éducation juive qu’elles transmettent.
Sur son site, l’association française se présente comme un « dispositif pédagogique au service des écoles juives de France et de l’histoire juive pour améliorer la qualité de l’enseignement juif et de l’hébreu. »
« Dans le cadre de notre démarche, nous proposons aux directeurs d’écoles d’affiner la vision stratégique de leur projet éducatif et partons de leurs besoins, conformes à l’identité qu’ils définissent pour leurs établissements, » explique la page Facebook de l’organisation.
« Ce dispositif unique s’adresse à toutes les écoles et groupes scolaires juifs français ‘sous contrat d’association’ et les aide à définir une vision stratégique, conforme à l’identité, au projet éducatif et aux besoins de leurs établissements en conformité avec les valeurs citoyennes et républicaines, » expliquent-ils.
« Lamorim met à la disposition des écoles juives de France un fonds important, fruit d’un partenariat entre l’Etat d’Israël et des institutions philanthropiques en France et en Europe notamment la Fondation Rotschild, la Fondation Sacta Rashi, la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, la Fondation Lilly Safra, le Fonds Harevim et Matah, le Centre Israélien pour la technologie éducative. »
Le 22 mars dernier, « Studio Qualita », la station de radio « au service des olim francophones », a reçu la directrice de Lamorim, Dvorah Serrao.
Face à l’animatrice Cathy Bensoussan, la responsable a expliqué que le projet permettait aux écoles « de devenir meilleures. » « Les écoles juives en France sont d’excellentes écoles. Elles accompagnent les élèves aussi bien en enseignement juif qu’en enseignement général à un très bon niveau, » rappelle-t-elle.
Lamorim permet ainsi d’améliorer encore le niveau d’origine, mais aussi de faire en sorte que les élèves sortent de ces écoles en étant « engagés, fiers et heureux » d’avoir connu une telle expérience.
En lien avec les directeurs d’école, l’association affirme fonctionner « sans catalogue, sans brochure. » « On n’a rien à vendre ; on attend que les besoins remontent du terrain, » explique-t-elle. De là, l’association met en place une stratégie permettant d’atteindre les objectifs déterminés.
Parmi les projets dont l’association est la plus fière, Dvorah Serrao cite la création d’une « plate-forme d’enseignement de l’histoire juive. » Un projet qui contribuera à la construction d’une « identité juive forte » chez les élèves.
Le projet dispose d’un budget de 4,5 millions d’euros et intervient dans une trentaine d’établissements.
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Posted by Lamorim-UnitEd on Friday, March 29, 2019
A l’heure actuelle, les écoles juives françaises, qui sont une centaine, semblent afficher une bonne santé : plurielles dans leurs orientations (moderne, traditionalistes, orthodoxes ou Loubavitch…), certaines d’entre elles se vantent de résultats spectaculaires au bac, et leurs effectifs restent stables malgré de nombreux départs vers Israël.
Si le nombre d’élèves ne chute pas dans les écoles juives de France – autour de 32 000 à la rentrée 2017 – c’est que des élèves arrivent de l’école publique, et qu’un grand nombre d’entre eux ne décident de partir en Israël qu’une fois le bac en poche, rapporte Le Figaro qui consacrait en mai 2018 un reportage aux établissements juifs.