Le Cabinet approuve la loi « sur la citoyenneté » pour un vote à la Knesset
S'il est adopté, le projet de loi controversé renouvellerait l'interdiction des permis pour les Palestiniens qui épousent des Israéliens pour vivre avec leurs conjoints en Israël

Dimanche, les membres du cabinet ont approuvé la loi controversée sur la citoyenneté pour qu’elle soit soumise à un vote au plénum de la Knesset, malgré les objections des partis de la coalition Meretz et Raam.
Le projet de loi devrait être présenté en plénière cette semaine.
Si elle est adoptée, la loi renouvellera l’interdiction des permis pour les Palestiniens qui épousent des Israéliens pour vivre avec leurs conjoints en Israël. L’interdiction a été adoptée pour la première fois en 2003 et a été renouvelée chaque année depuis, jusqu’en juillet dernier, lorsque la loi a expiré après que la coalition n’a pas réussi à remporter un vote sur sa prolongation.
Meretz, parti de gauche et le parti arabe Raam s’opposent tous deux à la loi, qui, selon eux, est discriminatoire à l’égard de la population arabe israélienne, et tous deux ont mis en garde contre les conséquences si le gouvernement décidait d’avancer sur le sujet tout en ignorant leur opposition.
La très étroite majorité de la coalition à la Knesset impose que chaque membre vote sur la plupart des projets de loi pour les adopter. La ministre de l’Intérieur Ayelet Shaked, qui est le fer de lance de la législation, semble également miser sur le soutien de l’opposition à ce projet de loi.
Le chef du parti Meretz, Nitzan Horowitz, a qualifié cette décision de « violation des règles » du consensus qui sous-tendent la coalition et a averti qu’elle aurait de « futures répercussions ».
Samedi, Horowitz avait mis en garde contre une « réponse douloureuse » si Shaked allait de l’avant avec le projet de loi. « C’est une loi raciste, une loi qui discrimine les citoyens arabes d’Israël, une loi qui n’a pas sa place dans une démocratie. Nous avons dit que nous ne pouvions pas soutenir cette loi », a déclaré Horowitz à la Douzième chaîne.
« Quiconque va à l’encontre des accords doit comprendre que cela aura un prix. »