Le Canada sanctionne quatre Israéliens extrémistes en Cisjordanie
Les sanctions David Chai Chasdai, Yinon Levi, Zvi Bar Yosef et Moshe Sharvit visant prévoient une interdiction des transactions et une interdiction d'entrée sur le territoire canadien
Le Canada a annoncé jeudi avoir pris, pour la première fois, des sanctions contre des résidents d’implantations extrémistes accusés de commettre des actes de violence contre des civils en Cisjordanie.
Le Royaume-Uni, la France, l’Union européenne ou encore les Etats-Unis ont pris des mesures similaires ces derniers mois.
« En prenant ces mesures aujourd’hui, nous envoyons un message clair : les actes de violence de colons extrémistes sont inacceptables et leurs auteurs en subiront les conséquences », a indiqué la ministre canadienne des Affaires étrangères Mélanie Joly, dans un communiqué.
Les sanctions prévoient une interdiction des transactions et une interdiction d’entrée sur le territoire canadien.
Parmi les personnes visées figure David Chai Chasdai, accusé d’avoir fomenté une émeute dans la ville palestinienne de Huwara, au sud de Naplouse, ayant entraîné la mort d’un civil palestinien.
Ou encore Yinon Levi, accusé de diriger un groupe de colons autour de l’avant-poste de Meitarim, ayant agressé des civils palestiniens et bédouins, brûlé leurs champs et détruit leurs biens.
Les deux autres personnes sont Zvi Bar Yosef et Moshe Sharvit, aussi sous le coup de sanctions américaines.
La Cisjordanie connaît une flambée de violences depuis le début de l’année dernière et en particulier depuis que la guerre entre Israël et le Hamas a éclaté dans la bande de Gaza.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 252 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza.
On estime que 128 des 252 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre se trouvent toujours à Gaza, mais certains ne sont plus en vie. 105 civils ont été libérés au cours d’une trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre, et quatre otages ont été remis en liberté avant la trêve. Trois otages, dont une soldate, ont été secourus vivants par les forces israéliennes, et les corps de 12 otages ont également été récupérés, dont trois ont été tués par erreur par l’armée lors d’un incident tragique en décembre.
L’armée israélienne a confirmé la mort de 38 des personnes toujours détenues par le Hamas et ses complices, tuées le 7 octobre ou en captivité, sur la base de nouvelles informations et des découvertes obtenues par les troupes opérant à Gaza. Une personne personne est portée disparue depuis le 7 octobre.
Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages, où 35.272 morts personnes ont été tuées, majoritairement des civils, selon un dernier bilan du Hamas, bien que seuls quelque 24 000 décès aient été identifiés dans les hôpitaux.
Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. L’armée israélienne affirme avoir tué plus de 13 000 membres du groupe terroriste à Gaza, en plus d’un millier de terroristes à l’intérieur d’Israël le 7 octobre et dans les jours qui ont suivi l’assaut.