Le chef du Mossad dimanche à Doha pour rencontrer le chef de la CIA et le Premier ministre qatari
"Les parties discuteront des différentes options pour entamer les négociations en vue de la libération des otages détenus par le Hamas", indique un communiqué du bureau de Netanyahu

Le chef du Mossad, David Barnea, se rendra dimanche à Doha pour rencontrer le chef de la CIA William Burns et le Premier ministre qatari, l’émir Mohammed ben Abdulrahman Al Thani, a rapporté le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un communiqué. « Lors de la réunion, les parties discuteront des différentes options pour entamer les négociations en vue de la libération des otages détenus par le Hamas, sur la base des derniers développements », indique le communiqué.
Après l’annonce de cette information, le Forum des familles des otages et disparuss a réitéré son appel à Netanyahu pour obtenir la libération de leurs proches. « Depuis plus d’un an, 101 otages sont détenus par le [groupe terroriste palestinien du] Hamas à Gaza et tous sont actuellement en danger physique et mental grave. Alors que nous approchons de près d’un an depuis le dernier accord de libération d’otages, à l’exception de trois opérations de sauvetage, nous n’avons reçu que des otages dans des sacs mortuaires. Un accord négocié est le seul moyen de ramener tous les otages chez eux », a déclaré le forum dans un communiqué. « Nous devons tirer parti des derniers succès militaires, en particulier l’élimination de [Yahya] Sinwar [le chef du Hamas], pour obtenir un accord unique et global pour le retour de tous les otages », ajoute le communiqué. Les familles appellent ainsi Netanyahu à « accorder à l’équipe de négociation toute autorité pour obtenir cet accord », notant leur préférence pour une libération des otages « en une seule phase ».
À l’issue d’un entretien avec les autorités qataries jeudi à Doha, le Secrétaire d’État américain Antony Blinken avait déclaré que les négociateurs se verraient à nouveau prochainement pour tenter de conclure un accord organisant le cessez-le-feu et la libération des otages, tout en demandant une fois de plus à Israël et au Hamas de tout faire pour parvenir à un accord. « Nous avons évoqué les options qui s’offrent à nous pour capitaliser sur l’actualité et passer en revue les étapes à venir : nos négociateurs se réuniront dans les tout prochains jours », a déclaré Blinken aux journalistes.
Il a indiqué qu’Israël avait atteint les objectifs stratégiques qu’il s’était fixés au début de la guerre, il y a de cela un peu plus d’un an, à savoir s’assurer que le massacre brutal du 7 octobre 2023 par le Hamas ne puisse pas se reproduire en démantelant le groupe terroriste palestinien et en traduisant ses dirigeants en justice. Interrogé sur l’existence de nouvelles propositions, Blinken a répondu : « Nous passons en ce moment en revue les différentes options pour parvenir à un accord. Nous en parlons avec les autres médiateurs, en Égypte et au Qatar, et les négociateurs [américains et israéliens] en parleront à leur tour lorsqu’ils se verront. » « Nous ne savons pas encore avec précision si le Hamas est prêt à s’engager, mais la prochaine étape va consister à réunir les négociateurs… Nous en saurons certainement plus dans les tout prochains jours. »

Il a par ailleurs annoncé la mise à disposition d’une aide supplémentaire de 135 millions de dollars en faveur des Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie, ce qui, d’après ses calculs, portera à 1,2 milliard de dollars l’aide américaine consentie depuis l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre 2023, source du conflit actuel.
Le Premier ministre qatari Al Thani, dont le pays est médiateur avec les États-Unis et l’Égypte, avait confirmé en conférence de presse qu’une délégation américaine se réunirait bientôt avec les négociateurs israéliens à Doha. « Nous évoquerons les moyens de faire aboutir ces négociations », a-t-il déclaré. Le dirigeant qatari a par ailleurs indiqué que Doha avait récemment « repris contact » avec le Hamas depuis que son chef, Yahya Sinwar, a été tué par Israël à Gaza en début de mois, et que la position du groupe terroriste palestinien n’avait pas évolué.
Il a refusé de répondre à la question concernant la position de Doha vis-à-vis de l’analyse américaine selon laquelle Sinwar était l’obstacle majeur à tout accord, se bornant à rappeler que Doha avait pour règle, en sa qualité de médiateur, de ne pas distribuer les responsabilités de part ou d’autre des belligérants. Toutefois, Doha s’est, à plusieurs reprises, montré critique envers Israël lors des pourparlers, en raison de la poursuite de la guerre à Gaza.