Le désir soudain du Hezbollah d’obtenir un cessez-le-feu montre qu’il est « battu » – Washington
Le numéro deux du Hezbollah a dit mardi soutenir les efforts de la classe politique au Liban en vue d'un cessez-le-feu mais a également réfutant tout chaos dans ses rangs

Le porte-parole du département d’Etat américain, Matthew Miller, a déclaré mardi à la presse que Washington souhaitait une solution diplomatique pour mettre fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah.
« Pendant un an, le monde a réclamé un cessez-le-feu, le Hezbollah a refusé d’y consentir, et maintenant qu’il est sur la défensive et qu’il est battu en brèche, il a soudainement changé de discours et veut un cessez-le-feu « , a déclaré M. Miller.
« Nous soutenons les efforts déployés par Israël pour réduire les capacités du Hezbollah, mais il est vrai qu’en fin de compte, nous souhaitons une résolution diplomatique de ce conflit », a-t-il ajouté.
Le numéro deux du Hezbollah, Naïm Qassem, a dit mardi soutenir les efforts de la classe politique au Liban, théâtre d’une guerre ouverte entre le groupe terroriste libanais soutenu par l’Iran et Israël, en vue d’un cessez-le-feu.
« Nous soutenons les efforts politiques menés par le président (du Parlement Nabih) Berri [allié du Hezbollah] qui visent en priorité à un cessez-le-feu », a-t-il dit lors d’une allocution diffusée par la télévision al-Manar de la formation.
Nabih Berri dirige le mouvement chiite Amal, allié du Hezbollah.

« Une fois que le cessez-le-feu est atteint, la diplomatie peut s’occuper de toutes les autres questions et des décisions peuvent être prises collectivement », a dit M. Qassem.
Réfutant tout chaos dans ses rangs, Naïm Qassem, qui a automatiquement pris la tête du groupe terroriste à la mort d’Hassan Nasrallah, a assuré que la direction du Hezbollah était « parfaitement organisée », tout en admettant que les frappes israéliennes étaient « douloureuses ».
L’élection du nouveau secrétaire général par le Conseil de la Choura, de sept membres, « sera organisée » selon « le règlement intérieur » du Hezbollah malgré les conditions « difficiles », a-t-il affirmé.
« Nos capacités sont bonnes », a encore dit Naïm Qassem, après un an de tirs transfrontaliers avec Israël qui ont récemment tourné à la guerre, faisant plus d’un millier de morts et d’un million de déplacés.
« Pas peur »
« Chaque jour, nous engrangeons de nombreux succès : des centaines de roquettes (tirées), des dizaines de drones, un grand nombre de colonies et de villes (israéliennes) sont sous le feu des roquettes de la résistance (…) je veux vous rassurer, nos capacités sont bonnes, contrairement à ce que dit l’ennemi qui prétend nous avoir affaiblis », a-t-il lancé.
« Nous n’avons pas peur (…) nous sommes les fils de Nasrallah », a-t-il encore dit, un an jour pour jour après les premiers tirs de roquettes du Hezbollah vers Israël menés « pour soulager » la bande de Gaza, depuis laquelle l’allié du Hamas palestinien avait lancé le 7 octobre une attaque meurtrière en Israël, et « défendre le Liban ».
M. Qassem a lui appelé de ses vœux « un front large et important » dans la région, saluant les rebelles houthis du Yémen et les groupes armés pro-iraniens en Irak qui revendiquent également des tirs sur le territoire israélien.