Israël en guerre - Jour 472

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Le Hamas inquiet que des attaques de loups solitaires n’entraînent une guerre

Face aux incidents violents commis par de "jeunes rebelles", un responsable à Gaza dit que les Palestiniens sont frustrés par les promesses non tenues d'amélioration du quotidien

Un manifestant palestinien utilise une fronde pour jeter des pierres durant un affrontement au bord de la frontière avec Israël à l'est de la bande de Gaza, le 16 août 2019 (Crédit : MAHMUD HAMS / AFP)
Un manifestant palestinien utilise une fronde pour jeter des pierres durant un affrontement au bord de la frontière avec Israël à l'est de la bande de Gaza, le 16 août 2019 (Crédit : MAHMUD HAMS / AFP)

Un haut-responsable du Hamas a confié lundi à un journal palestinien qu’il y avait des inquiétudes, à Gaza, sur le fait que de violents incidents commis par des « loups solitaires » puissent entraîner une nouvelle guerre avec Israël.

Dans des propos repris par le journal al-Araby al-Jadeed, dont le siège se situe à Londres, ce responsable qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat a justifié les attentats, disant que « les Palestiniens sont déçus par les conditions difficiles causées par l’occupation israélienne… des douzaines de promesses d’améliorer la situation n’ont pas été tenues. Cette frustration est devenue l’héritage de deux millions de Palestiniens ».

Mais il a ajouté que la recrudescence des attentats perpétrés par des acteurs indépendants, ces dernières semaines, a fait naître parmi les dirigeants du Hamas la crainte que ces actions – et les réactions israéliennes – n’entraînent à terme une confrontation à grande échelle.

Le responsable a souligné que les violences transfrontalières, au cours du week-end dernier, avaient été commises par des voyous, insistant sur le fait que Hamas conservait toutefois le plein contrôle du territoire palestinien.

Ces propos ont été tenus vingt-quatre heures après que les responsables du Hamas ont attribué à de « jeunes rebelles » la responsabilité de la recrudescence des violences au sein de l’enclave côtière et dans ses environs.

Vendredi et samedi, des roquettes ont été tirées depuis Gaza vers des communautés israéliennes et, dimanche matin, l’armée a tué trois Gazaouis armés qui tentaient de franchir la frontière.

Des soldats israéliens lors d’un exercice militaire à proximité de la bande de Gaza, à la fin juillet 2019. (Unité de porte-parole de Tsahal)

Le porte-parole du Hamas, Abdelatif al-Qanou, a fait savoir que l’Etat juif avait « tué et blessé quatre jeunes rebelles, ce qui reflète ses comportements brutaux contre notre peuple et ce qui prouve l’atrocité de ses crimes ».

Dans un communiqué similaire, le Jihad islamique, deuxième plus important groupe terroriste de Gaza, a expliqué qu’Israël avait pris pour cible des « jeunes en colère » et qu’il tenait l’Etat juif pour responsable de ses « crimes immondes commis au détriment de notre peuple ».

Le Hamas et les responsables du Jihad islamique palestinien ont déjà, dans le passé, attribué des attaques à des jeunes « rebelles » ou « en colère » pour prendre leurs distances avec ces attentats.

Un Palestinien tenant ce qui, selon l’armée, est une arme à feu s’approche de la frontière de Gaza avec Israël, le 17 août 2019 (Crédit : Armée israélienne)

Le début de l’année 2019 a été marqué par une augmentation spectaculaire du degré des violences le long de la frontière avec Gaza – avec des attaques incendiaires et des émeutes nocturnes.

Israël maintient les restrictions sur le déplacement des personnes et des biens à l’entrée comme à la sortie de Gaza qui, selon les responsables, sont nécessaires pour empêcher l’introduction d’armements dans la bande.

L’Egypte, le Qatar et les Nations unies ont récemment joué des rôles déterminants dans les négociations de cessez-le-feu informels entre Israël et Gaza, qui ont largement amené le Hamas et les autres groupes terroristes à cesser les violences dans la zone frontalière en échange de la levée de certaines restrictions imposées à l’enclave côtière par l’Etat hébreu.

Le Hamas a toutefois fréquemment accusé Israël de rechigner à mettre en oeuvre les accords informels passés entre les deux parties.

Selon les analystes, le Hamas tente désespérément d’empêcher une nouvelle série d’hostilités avec Israël au vu de l’argent qatari qui entre dans la bande, et des projets rapportés concernant la reconstruction des infrastructures à Gaza.

Dimanche, le leader de Kakhol lavan, Benny Gantz a fustigé le gouvernement Netanyahu, coupable selon lui d’avoir « supprimé » la capacité de dissuasion d’Israël à Gaza.

Gantz, ex-chef d’Etat-major de l’armée israélienne, a déclaré que le Hamas ne craignait plus l’Etat juif, promettant de lancer une campagne militaire pour vaincre le groupe terroriste au pouvoir si son parti centriste devait l’emporter aux prochaines élections.

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