Le Hezbollah a tiré plus de 50 roquettes sur le nord cette nuit ; des dégâts, aucun blessé
Le Hezbollah a affirmé qu'il s'agit de représailles aux frappes israéliennes survenues la veille, qui aurait tué trois secouristes
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Plus de 50 roquettes ont été lancées depuis le Liban sur Etzba HaGalil – ou la péninsule de Galilée – et la région de Kiryat Shmona au cours de la nuit, a déclaré l’armée israélienne dimanche matin, signalant quelques dégâts mais aucun blessé.
Tout d’abord, une vingtaine de roquettes ont été tirées vers 1h et 2h30 du matin. Tsahal a indiqué que la plupart des projectiles ont été interceptés par les défenses aériennes, bien que certains aient touché Kiryat Shmona, causant des dégâts.
Le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah a revendiqué le barrage, affirmant qu’il avait visé Kiryat Shmona pour se venger d’une frappe israélienne survenue samedi au Liban qui, selon les autorités locales, aurait tué trois secouristes dans la ville de Froun.
L’armée a indiqué qu’au moins deux des personnes tuées étaient affiliées au groupe terroriste Amal, allié au Hezbollah, qui opéraient à partir d’un complexe du Hezbollah à Froun. Amal a également reconnu deux de ces personnes comme faisant partie de ses rangs.
Selon la municipalité de Kiryat Shmona, une roquette a touché directement un bâtiment non spécifié, tandis qu’une seconde a touché un trottoir, causant toutes deux d’importants dégâts.
« Un bâtiment, des biens, des infrastructures et une voiture garée ont été endommagés », a indiqué la mairie.
בזמן שישנתם בגליל העליון ובקריית שמונה מעל 100 שיגורים.
אבל זה לא תל אביב, זה הצפון זה לא מעניין את הצבא היקר והממלכתי שלנו. הם ישנו טוב הלילה. pic.twitter.com/h5dWSKWVGJ— ???????? נועם אמיר (@noamamir74) September 8, 2024
Des équipes ont ratissé la ville à la recherche d’autres impacts, mais elles ont été quelque peu gênées par l’obscurité qui régnait tard dans la nuit, a indiqué le porte-parole.
Puis, vers 5h30, un barrage de 30 autres roquettes a été tiré depuis le Liban, selon l’armée, qui a précisé que certaines avaient été interceptées et que les autres avaient touché des zones dégagées.
Le Hezbollah a également revendiqué ce tir de barrage, déclarant avoir tiré une salve de roquettes Katioucha sur la communauté de Shamir, un kibboutz situé à l’extrême est de la Galilée, à la frontière du plateau du Golan.
Contrairement à de nombreuses autres villes habituellement visées par des tirs de roquettes, Shamir n’a pas été officiellement évacuée par le gouvernement. Le kibboutz se trouve à environ neuf kilomètres de la frontière libanaise.
Les attaques nocturnes sur le nord d’Israël sont relativement rares et reflètent souvent une augmentation des tensions.
Par ailleurs, Tsahal a confirmé les informations selon lesquelles ses avions de combat ont frappé des bâtiments utilisés par le Hezbollah à Aitaroun, Maroun al-Ras et Yaroun, dans le sud du Liban, en diffusant des images des frappes.
במהלך הלילה, מטוסי קרב תקפו מבנים צבאיים ששימשו את ארגון הטרור חיזבאללה במרחבים עיתרון, מארון א-ראס ויארון שבדרום לבנון.
אמש, כלי טיס תקף וחיסל מחבלים של ארגון הטרור אמל שפעלו בתוך מתחם צבאי של ארגון הטרור חיזבאללה במרחב פארון שבדרום לבנון>> pic.twitter.com/EVVqArBCsX
— צבא ההגנה לישראל (@idfonline) September 8, 2024
Ces villes sont toutes relativement proches de la partie du sud-Liban qui borde Etzba HaGalil, une bande de terre où est située Kiryat Shmona.
À Froun, samedi, un communiqué militaire a déclaré que Tsahal avait « frappé et éliminé » des éléments d’Amal qui « opéraient au sein d’une structure armée du Hezbollah ».
Amal, allié du Hezbollah, a déclaré que deux de ses éléments figuraient parmi les morts dans la frappe, ajoutant qu’ils ont été tués « alors qu’ils accomplissaient leur devoir humanitaire et national en défendant le Liban et le sud ».
Le ministère de la Santé libanais a condamné dans un communiqué « l’attaque israélienne flagrante qui a visé une équipe d’un organe officiel de l’État libanais ».
Le ministère a déclaré que l’attaque avait visé « une équipe de la défense civile libanaise qui éteignait les incendies déclenchés par les récentes frappes israéliennes », faisant référence à un bombardement survenu la veille. Il a ajouté que cette attaque était « la deuxième de ce type contre une équipe d’urgence en moins de 12 heures ».
L’agence de défense civile du Liban a déclaré que trois de ses employés ont été tués dans « une frappe israélienne qui a visé un véhicule de pompiers après qu’ils eurent terminé une mission de lutte contre les incendies ».
Le Premier ministre intérimaire Najib Mikati a condamné la frappe, déclarant dans un communiqué que « cette nouvelle agression contre le Liban est une violation flagrante des lois internationales […] et des valeurs humaines ».
Plusieurs milices et groupes terroristes gèrent des centres de santé et des opérations d’intervention d’urgence dans le sud du Liban.
Le Hezbollah a tiré une centaine de roquettes sur Israël au cours des dernières 24 heures.
Un certain nombre de communautés dans la zone ciblée par le groupe terroriste chiite libanais restent habitées, bien que des dizaines de milliers d’habitants du nord aient été évacués vers d’autres régions lorsque les combats ont commencé et ne sont pas encore rentrés chez eux.
Depuis le 8 octobre, le Hezbollah, soutenu par l’Iran, attaque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires le long de la frontière avec des roquettes, des drones, des missiles antichars et d’autres moyens, affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas qui s’y déroule, déclenchée par le pogrom perpétré par ce dernier le 7 octobre.
Jusqu’à présent, les affrontements à la frontière ont causé la mort de vingt-six civils du côté israélien, ainsi que celle de vingt-quatre soldats et réservistes de l’armée israélienne. Plusieurs attaques ont également été lancées depuis la Syrie, sans faire de blessés.
Le Hezbollah a signalé que 433 de ses terroristes ont été tués par Israël depuis le 8 octobre, principalement au Liban, mais aussi en Syrie. Au Liban, 78 éléments d’autres groupes terroristes, un soldat libanais et au moins 60 civils, dont trois journalistes, ont été tués.